BANGUI - PRISON DU “CAMP DE ROUX”, EN PLEIN CŒUR DE L’ÉTAT-MAJOR DES FORCES ARMÉES CENTRAFRICAINES. UN ENDROIT ÉCHAPPANT À TOUS CIRCUITS JUDICIAIRES. DÉJÀ BAPTISÉE “LA PRISON PERSONNELLE DE TOUADERA”.
C‘est par une visite de Dieudonné Nzapalainga, le cardinal catholique de Bangui vers Noël, que les nouvelles de la situation sont enfin connues de l’extérieur.
Des prisonniers de ce qui au départ ne devait être qu’un centre provisoire de détention pour les gardés à vue, se sont plaint à l’homme en robe.
LE RETOUR DES LETTRES DE CACHET
Détentions arbitraires, non respect des période de garde à vue, non respect de la détention provisoire, non respect des dates de libération, arrestations à discrétion du pouvoir…. Les viols au camp DE ROUX du code pénal centrafricain sont légions.
Aucun juge n’est informé de la réalité de ‘qui’ sont détenus là bas, ni de la nature des procédures suivies. Pour la bonne raison qu’il n ‘y en a pas.
En cœur, des détenus emprisonnés dans l’arbitraire le plus complet de dire : “C’est la prison du président”. Comme il semblerait que là bas, on peut s’y trouver embastillé selon l’humeur présidentielle. Et bien évidemment sans respect d’aucune procédure judiciaire.