PAOUA - Dans un entretien accordé au RJDH, l’Honorable Lucien Mbaïgoto, Député de Paoua 1 s’est félicité de la volonté des groupes armés à déposer les armes dans le cadre du processus du DDRR lancé le 17 décembre 2018, par Faustin Archange Touadéra.
RJDH : Comment appréciez-vous le processus du DDRR lancé par le chef de l’Etat à Paoua qui est votre zone de circonscription ?
LM : Je vous rappelle que le 17 décembre 2018, le processus du désarmement des groupes armés a été lancé par le Président de la République Centrafricaine, Faustin Archange Touadéra. Les deux mouvements rebelles, les RJ de Sayo et de Belanga se sont mis d’accord pour déposer leurs armes. Je vous affirme ma satisfaction, parce que plusieurs armes automatiques ont été déposées, tout en respectant les conditions requises, qui consistent à déposer que des armes de guerre et non les armes de fabrication artisanale. Ce processus est tant attendu depuis dans la sous-préfecture de Paoua et ses environs.
RJDH, Selon nos informations quelques difficultés sont surgies au cours de ce processus, notamment les mésententes entre les groupes armés.
LM : Je vous confirme ces difficultés qui sont intervenues, dans les conditions du dépôt des armes. Dans un premier temps, il est dit que le dépôt des armes est conditionné au versement d’une somme allant de 67000 FCFA à chacun des ex-combattants. Cela a suscité des remous parmi les jeunes et les leaders des deux mouvements qui se sont disputés pour des intérêts personnels et égoïstes. Informés, les députés se sont organisés et ont interpellé les jeunes de Paoua pour leur faire savoir que la paix n’a pas de prix. Cette condition n’est pas favorable en ce moment, parce que nous sommes dans le processus du retour définitif de la paix et du vivre ensemble.
RJDH : Est-ce que selon vous le programme n’est pas respecté ?
LM : Ce qui est prévu, c’est que quand ceux qui déposent les armes bénéficieront de plusieurs volets, notamment les AGR (activités génératrices de revenu), l’intégration dans les forces armées Centrafricaines, pour ceux qui veulent rester dans ce cadre. Et donc le programme va se poursuivre dans le nord du pays, à Bocaranga avec le désarmement des 3R de Sidiki et les Anti-Balaka de cette région.
RJDH : Lucien Mbaïgoto, député de Paoua 1, merci.
LM : C’est à moi de vous dire merci.