Bangui - Le Coordonateur du Réseau des journalistes pour les droits de l'homme (RJDH), Sylvestre Sokambi, a plaidé, mardi 8 janvier 2019, auprès des parlementaires siégeant à la commission des lois de l'Assemblée nationale, lors d'une rencontre d'échanges, d'être prompts à défendre la proposition de loi sur la protection des enfants pour laquelle le RJDH est très impliquée.
Le but de cette rencontre est d'amener les parlementaires invités à être sensibles aux problèmes que rencontrent tous les jours les enfants.
M. Sokambi a signalé que la situation des enfants centrafricains à l'heure actuelle est désespérée, se dégradant au fil des années.
S'appuyant sur les chiffres, il a indiqué qu'en 2016, 1,2 millions d'enfants étaient dans le besoin d'aide d'urgence et qu'en 2018, ce chiffre est porté à 1,5 millions.
M. Sokambi a mentionné de "nouveaux phénomènes mettant en péril la vie et l'avenir des enfants". Il a cité pêle-mêle les accusations de sorcellerie aboutissant souvent à des actes de torture, voire d'assassinat, la privation de droit de succession, les empêchements d'accès à l'éducation, aux soins de santé, l'exploitation économique ou sexuelle, voire l'enrôlement de ces derniers dans les groupes armés, au regard de la situation qui prévaut actuellement dans le pays.
M. Sokambi a illustré ses propos en se fondant sur de nombreux cas enregistrés dans les préfectures de l'Ombella M'Poko (ouest) et de la Ouaka (centre).
L'initiative du RJDH est accompagnée par le Fonds des Nations pour l'enfance (UNICEF), Walt (Women act for living together) et une ong danoise, le CDA.