BANGUI, (RJDH) –La coordination des Affaires humanitaires en Centrafrique et le gouvernement ont besoin de 430,7 millions de dollars afin d’apporter assistance à plus de 1,7 millions de personnes vulnérables dans le pays. Ce plan est officiellement lancé lundi 7 janvier à Bangui.
Ce plan de réponse humanitaire est lancé dans un contexte de la montée de violence contre les civils et les travailleurs humanitaires. Face à ces violences, la coordination des affaires humanitaires et le ministère de l’action humanitaire souhaitent que le gouvernement agisse pour mettre fin à la violence sur la population dans les camps des déplacés.
La coordonnatrice humanitaire regrette l’attaque déjà en 2019 contre les travailleurs humanitaires. « Nous avons entamé l’année 2018 par le meurtre de plusieurs Humanitaires qui œuvraient dans le cadre de l’éducation voilà encore la même chose qui se répète cette année. Nous devrons tous collectivement protesté contre toutes ces violations du droit à la vie des civils, des humanitaires et des enfants. Quand on attaque des humanitaires c’est l’humanité toute entière quand attaque», regrette Najat Rochdi, en faisant allusion à l’attaque la semaine passée de la base d’une ONG à Batangafo, faisant un mort.
La ministre de l’action Humanitaire en Centrafrique Virginie Mbaïkoua, a précisé qu’en 2018, la communauté humanitaire a pu mobiliser 49% de fond pour la réponse humanitaire « nous venons de lancer le plan de réponse pour 2019 qui représente 470 million de dollar américains, soit 2.16 milliards de franc CFA par ce qu’il y a au moins plus de 1,7 millions des centrafricains qui ont besoin d’aide Humanitaire. Pour la protection des humanitaires, nos FACA sont en train d’être formées et redéployées sur le terrain car, sans la sécurité et le dialogue, la violence va continuer », a-t-elle relevé.
Les vulnérabilités de la population se sont accrues dans tous les secteurs. 2,9 millions de centrafricains dont plus de la moitié sont des enfants, ont besoin d’une assistance humanitaire et de protection, soit une augmentation de 16% par rapport à l’année précédente. 1,6 million de personnes ont des besoins humanitaires aigus et immédiats.
Malgré une certaine accalmie observée dans quelques localités, qui a facilité le retour de plus de 240 000 personnes dans leurs milieux d’origine, des déplacements forcés et continus ont eu lieu dans plusieurs régions du pays tout au long de l’année 2018 suite à une recrudescence des foyers de tension.
Selon les données de la coordination des affaires humanitaires, au 30 novembre 2018, 648 516 personnes sont déplacées sur l’ensemble du territoire et 576,884 autres sont réfugiés dans les pays voisins.