Le ‘’G5’’ s’insurge contre les actes de violences qui sont de nature à ruiner les chances d’une sortie négociée de la crise en République Centrafricaine. Position exprimée ce lundi 14 janvier 2019 par ce groupe d’experts dans un communiqué de presse où ils appellent toutes les parties prenantes à la retenue et à l’esprit de responsabilité.
La recrudescence des violences à l’intérieur du pays en toile de fond, le boycott de la JMA à Bambari par des rebelles a laissé indifférent le ‘’G5’’ qui dans un communiqué de presse, a salué l’action vigoureuse de la Minusca menée conjointement avec les Forces de Défense et de Sécurité Intérieure pour mettre hors d’état de nuire ces rebelles. Il encourage le gouvernement centrafricain et les groupes armés à s’assoir autour d’une table. Le ‘’G5’’ est constitué de l’Union Européenne, la Minusca, la CEEAC, la Banque Mondiale, l’Union Africaine, l’Ambassade de la France et des USA.
Cette annonce fait suite à une visite conjointe de haut niveau du Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’Union Africaine, Smail Chergui et du Secrétaire général adjoint chargé des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, Jean-Pierre Lacroix, accompagnés des ministres de la sous-région et du représentant de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).
« Le ‘G5’ note avec consternation la multiplication des provocations et le recours à la violence dans les préfectures de la Ouaka et du Mbomou (Centre et Sud-Est de la RCA). Dans la ville de Bambari en particulier, ces violences injustifiées ont ciblé les populations civiles ainsi que les forces de défense et de sécurité nationales, causant ainsi la mort de deux officiers et blessant de nombreux civils », lit-on dans le communiqué.
Le G5 s’insurge contre ces actes de violence qui sont de nature à ruiner les chances d’une sortie négociée de la crise en RCA. A cette occasion, il exhorte les groupes armés à cesser instamment toutes les hostilités et à s’engager sans réserve dès à présent dans le processus du dialogue désormais en cours.
« Il appelle l’ensemble des parties prenantes centrafricaines à la retenue et à l’esprit de responsabilité. Il les invite résolument à se saisir de l’opportunité offerte par l’Initiative africaine afin de parvenir sans délai à une résolution pacifique et définitive de la crise qui affecte leur pays » peut-on lire dans le document.
Le Président de la République Faustin Archange Touadera lors de sa rencontre avec la mission conjointe ONU-UA et CEEAC annoncé la date de la tenue du dialogue le 24 janvier à Khartoum au Soudan.