L'ultimatum de trois jours des groupes rebelles demandant aux fonctionnaires et agents de l'Etat de quitter les zones sous leurs contrôles est arrivé à expiration ce mardi sans qu'une disposition ne soit prise pour leur évacuation, donnant la preuve de la division des groupes rebelles, a appris Xinhua ce mardi de sources concordantes.
D'après la source, l'ultimatum avait été lancé samedi dernier par l'un des leaders tenaces du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC), Abdoulaye Hissène, suite à la contre-offensive des forces coalisées, casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) et Forces armées centrafricaines (FACA), contre les positions rebelles dans la ville centrafricaine de Bambari (centre) les 10 et 11 janvier derniers.
L'ultimatum de M. Hissène concernait les préfectures que sont le Bamingui-Bangoran (nord), la Basse-Kotto, le Haut-Mbomou et le Mbomou (sud-est), la Nana-Gribizi (centre ouest), la Ouaka (centre) et la Vakaga (extrême nord-est).
Si des fonctionnaires et agents de l'Etat sous la domination des éléments du FPRC expriment des inquiétudes pour leur lendemain, ceux des régions septentrionales, notamment dans la préfecture de la Nana Gribizi (nord) sont plutôt invités par Mahamat Al Katim, le chef du Mouvement patriotique centrafricain (MPC), à vaquer librement à leurs activités.
Dans certaines circonstances, a signalé la même source, M. Al Katim est prompt à se démarquer des autres chefs de guerre de la Séléka, s'appesantissant sur l'accord de paix dont il est signataire et que son mouvement, le MPC, est partie prenante de l'Initiative africaine de paix en République centrafricaine de l'Union africaine.