Des Casques bleus de la mission onusienne en Centrafrique MINUSCA, le contingent marocain notamment, et des militaires des Forces armées centrafricaines (FACA) ont repris tôt ce mercredi le contrôle de la ville centrafricaine de Bakouma (sud-est) après avoir chassé les rebelles, a appris Xinhua ce mercredi d'une source proche du dossier.
Deux personnalités ont diversement confirmé ce mercredi l'information. Pour la préfète du Mbomou, Pierrette Benguéré, la reprise de Bakouma est sans ambiguïté "puisque la force reste à l'Etat". Le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, se contente de soutenir que "les rebelles ont quitté la ville de Bakouma".
Fin décembre, les rebelles de l'Union pour la paix en Centrafrique (UPC) et du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) ont fait front commun à partir de la ville centrafricaine de Bria (centre) pour attaquer puis assiéger Bakouma, tuant les populations et pillant puis incendiant leurs maisons.
Les rescapés de l'attaque de Bakouma se sont échappés à travers la brousse pour regagner Bangassou, à quelque 140 kilomètres au sud de Bakouma, et être pris en charge dans des familles d'accueil.
Interrogé sur cette agression, le porte-parole des mouvements rebelles coalisés, Aboubakar Sidiki, l'a justifiée par une occupation visant la protection des populations contre des incursions des rebelles de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kony. Mais politiquement, une autre source a indiqué que les rebelles voudraient ratisser large pour rendre indiscutables leurs revendications lors du dialogue devant réunir à Khartoum au Soudan, le 24 janvier prochain, le gouvernement et les groupes armés.
Mme Benguéré a émis le vœu que des Casques bleus et des FACA soient positionnés de manière permanente à Bakouma pour sécuriser le retour des populations, déjà exposées au dénuement par le pillage et l'incendie de leurs maisons.