Bouar – Si les crimes à répétition des hommes d’Ali Darrassa (Upc) monopolisent l’actualité centrafricaine, il n’en est pas moins important de constater que d’autres groupes rebelles tout aussi dangereux, tuent, pillent, rackettent des populations des province à bout de souffle. avec une impunité assurée, comme personne dans le pays ne les contre. bien au contraire, leurs chefs sont invités à aller parler de paix au Soudan.
Comme l’a dépeint avec une extrême justesse le correspondant de Radio Ndeke Luka à Bouar : « L’autorité de l’État est quasiment inexistante dans les localités de DE GAULLE et de BOHONG. Deux villes situées respectivement dans les communes de KOUI et de BOCARANGA. A DE GAULLE, les gendarmes, les policiers et le sous-préfet ont été contraints de fuir leurs lieux d’affectation de KOUI pour élire domicile à Bocaranga, à cause des menaces de ces terroristes (3R). »
D’autres fonctionnaires ont tout simplement traversé la frontière, pour aller se réfugier « en face » au Cameroun, dans la cité entre autres de Mbaimboum, où vivent des milliers de réfugiés centrafricains.
LA LOI DE FER DES « 3R »
Les troupes de SIDIKI se substituent désormais à l’État dans une grande partie de l’Ouest centrafricain. Elles y ont tissé un système mafieux permettant de collecter « les impôts » et des « taxes diverses ». Aux barrières érigées, ce sont elles qui font « la Police », et bien évidemment, contre monnaie sonnante et trébuchante.
Violence absolue
A ceux qui leur résistent comme des bergers peuhls, c’est la mort assurée. A ce sujet, ceux qui ont réussi à fuir le joug 3R sont recherchés dans toute la zone pour être exécutés. On compte déjà 15 d’entre eux qui ont été rattrapés et exécutés sans sommation.
Leur dernière violence date d’avant hier matin, au village de Zaoro-Sango à 45 km Ouest de la ville de Carnot, en direction de Gadzi.
Un bilan encore non exhaustif, mais déjà, lourd : 14 morts, 6 blessés, dont deux très gravement. Parmi les morts, un pasteur, un Gendarme, deux auxiliaires de Gendarmerie et dix civils.
PSYCHOSE A CARNOT
Face à cette déferlante criminelle, à l’arrivée des corps des morts de Zaoro-Sango, plus des rumeurs persistante d’attaque de peuhls de villages environnant Carnot, une partie de la population s’en est prise à la communauté musulmane locale.
Des biens et des maisons de musulmans ont été pillés, la Mosquée attaquée. Son Imam a échappé à la mort de justesse.
Précisons que Carnot vit sous le contrôle majoritaire des Anti-Balaka. Ceci expliquant cela.
BOUAR, NOUVELLE RUCHE DES « 3R »
Un puissant groupe de cette milice serait basé dans la brousse à 30km de Bouar. Et ce serait de là, qu’ils auraient entrepris leurs attaques meurtrières dans l’espace : Baoro – Carnot – Gadzi. Et terroriser la région. Méthode d’intimidation habituelle des terroristes.