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Gouvernement et groupes armés à la recherche d’une issue à la crise en République centrafricaine

Publié le samedi 26 janvier 2019  |  Minusca
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© Autre presse par DR (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
Gouvernement et groupes armés à la recherche d’une issue à la crise en République centrafricaine
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Solidarité et responsabilité… Les deux mots sont régulièrement revenus dans les allocutions des quatre intervenants lors de la cérémonie d’ouverture, jeudi en fin de journée à Khartoum, des pourparlers directs entre le Gouvernement centrafricain et 14 groupes armés reconnus.

Tour à tour, le chef de la diplomatie soudanaise en tant que pays hôte, son homologue gabonais dont le pays assure la présidence de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) ainsi que les facilitateurs, le Commissaire Paix et Sécurité de l’Union africaine (UA), Smaïl Chergui, et le Secrétaire général adjoint de l’ONU en charge des Opérations de la paix, Jean-Pierre Lacroix, ont dit aux parties centrafricaines que la région, l’Afrique et la communauté internationale sont à leurs côtés « en ce moment crucial pour la paix dans le pays ».

« Vous savez que vous pouvez compter sur la solidarité des pays-frères de la région, de l’Union africaine et des Nations unies ici présents et de nombreux partenaires de votre pays » pour relever des défis immenses auxquels fait face la République centrafricaine, a lancé le Commissaire paix et sécurité. Le Secrétaire général adjoint a abordé dans le même sens en sollicitant la mobilisation des partenaires pour appliquer les mesures prévues par le futur accord. « L'ONU - de concert avec l'UA et l'ensemble du Groupe International de Soutien - se tient prête à collaborer avec tous les partenaires pour soutenir la mise en œuvre d'un accord. En particulier, la MINUSCA, par sa présence sur l'ensemble du territoire national, est prête à vous aider à mettre en œuvre des mesures immédiates pour réduire la violence et l'insécurité affectant les civils dans les seize préfectures », a-t-il dit.

En même temps, ces deux responsables, qui étaient à Bangui début janvier avec des ministres de la sous-région pour booster l’Initiative africaine pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine, ont rappelé le rôle premier que doivent jouer des Centrafricains pour parvenir à un accord à Khartoum. « Votre peuple a trop souffert. Au nom de cette souffrance, nous vous exhortons à vous hisser à la hauteur de vos responsabilités et à mettre en avant votre unité dans votre diversité. Comme le père fondateur disait: ‘Zo kwe zo’ signifiant ‘l’homme vaut l’homme’. Je suis convaincu que la présente réunion posera les jalons d'un véritable élan de réconciliation nationale et permettra enfin au pays de retrouver son rayonnement dans le concert des nations », souligne l’ambassadeur Chergui en concluant ses propos.

Pour sa part, Jean-Pierre Lacroix a énuméré un certain nombre d’éléments qui peuvent aider à réussir, notamment la cessation immédiate de la violence, être à l'écoute des préoccupations des uns et des autres, et travailler ensemble pour trouver un compromis qui bénéficie à tous les Centrafricains. « Nous nous devons de ne tolérer aucun type de violence dans un moment où l’on parle de paix. C’est pourquoi je souhaiterais lancer un appel à toutes les délégations présentes et aux différents groupes représentés pour que vous respectiez ce principe essentiel pour la réussite de ce dialogue. C’est celui de négocier de bonne foi et d’honorer vos engagements en faveur d'un dialogue pacifique, de mettre fin à la violence et de prendre les mesures appropriées si ce principe n’est pas respecté par un des membres de vos groupes », a-t-il affirmé, ajoutant que le succès de tout accord nécessitera le soutien de tous les segments de la société centrafricaine.



Le Secrétaire général adjoint a finalement appelé à tirer « les leçons du passé » au cours duquel au moins une douzaine d'accords de paix ont été signés en République centrafricaine sans pour autant mettre fin à la violence. « Le principal défi posé par la plupart de ces accords a été leur mise en œuvre. Pour cela, tout accord conclu doit être réaliste et contenir des calendriers de mise en œuvre clairs. Une solution viable et pérenne requiert également que toutes les parties gardent le contrôle de leurs forces sur le terrain et qu'elles donnent des instructions claires pour que ces forces adhèrent pleinement à ce que vous avez convenu », a dit Jean-Pierre Lacroix, soulignant que le processus de paix devra également apporter rapidement et concrètement de réels changements pour le peuple centrafricain, en particulier la sécurité.

La délégation gouvernementale aux pourparlers de Khartoum comprend des ministres ainsi que des conseillers du Chef de l’Etat. Les 14 groupes armés présents sont : FPRC, UPC, 3R, Seleka rénovée, Anti-Balaka/aile Ngaissona, Anti-Balaka/aile Mokom, UFR, UFR-F, RJ Sayo, RJ Belanga, RPRC, FDPC, MPC et MLCJ. Des parlementaires, des représentants de partis politiques de la majorité présidentielle et de l’opposition, de la société civile et des leaders religieux sont également présents dans la capitale soudanaise.
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