CNC-Bangui (Centrafrique ) - Myriam DESSABLES, Chef du Bureau de la Communication et de l’Information Publique de la Minusca a animé ce mercredi 26 novembre 2014, au siège de cette institution, une conférence de presse. Occasion par excellence pour Myriam DESSABLES de faire le point de la situation des regains de tensions de ces dernier temps, à Bangui, puis à Zémio, ainsi que d’autres chantiers de la force de maintien de la paix en Centrafrique.
Depuis le 18 novembre dernier, la ville de Zémio dans le Haut Mbomou a connu un regain de tension ponctué par la marche historique des femmes « seins nus » pour protester contre l’acte barbare des groupes armés ayant tué trois personnes et causant d’importants dégâts matériels. Selon Myriam DESSABLES, Chef du Bureau de la Communication et de l’Information Publique, après qu’une mission précurseur de la Minusca ait fait le déplacement de Zémio pour s’enquérir de la situation sur place, « le 22 novembre, une importante opération hélicoptée a été effectuée en direction de Zémio pour un rétablissement de l’ordre par le Bataillon du Gabon. Cette opération hélicoptée était composée de cinq (05) hélicoptères chargés de déployer en urgence cent (100) soldats pour la protection des populations à Zémio. » Ces hommes, a-t-elle précisé, devront rester aussi longtemps que possible à Zémio, jusqu’à ce que la situation se stabilise d’abord. L’on pourrait peut-être saluer ces efforts de stabilisation de la ville de Zemio, puisqu’aujourd’hui, un calme relatif semble s’emparer progressivement de la localité.
Quant à la recrudescence de la violence à Bangui, précisément à la prison centrale de Ngaragba, où une personne a finalement perdu la vie et de nombreuses autres blessées, c’est finalement le 20 novembre qu’une séance de travail a réuni personnel carcéral conduit par le Directeur de la Maison d’arrêt et une mission de la Minusca. A l’issue des échanges, « il a été demandé au Régisseur de la prison de soumettre un rapport détaillé sur cette question à l’attention des autorités judiciaires concernées en insistant sur les risques sécuritaires que cette situation peut engendrer. Il lui a été également recommandé d’en parler au Directeur général des Services pénitentiaires pour que ce dernier puisse être mis à jour par rapport à la réunion sur cette affaire le 25 novembre. »
A l’occasion de cette conférence de presse, Myriam DESSABLES, Chef du Bureau de la Communication et de l’Information Publique a fait le tour de quelques actions menées par les forces de maintien de la paix, à travers le pays. Elle a annoncé, entre autres que la Minusca a enregistré depuis le 7 novembre jusque-là, 25 cas de violations de violation des droits humains, entre autres des arrestations arbitraires, des atteintes au droit à l’intégrité physique, des violences sexuelles et sexistes, ainsi que des violations du droit à la vie.
Elle a, par ailleurs indiqué que d’importants efforts sont en train d’être faits pour faciliter au gouvernement la tenue à Bangui, d’ici début janvier du Forum national. Aussi, le processus de des préparatifs des élections prochaines a connu l’appui efficace de la Minusca, notamment la signature d’un accord entre le PNUD et le Projet d’appui aux élections en RCA (PRODOC), le 25 novembre qui permettra la mise en place d’un Fonds pour financer les matériels des élections. Entre temps, l’Ambassade de France et le PNUD ont déjà signé une Convention de 100 000 Euros qui vient s’ajouter à une première de 200 000 Euro pour le financement du processus électoral. L’Autorité nationale des élections (ANE) a aussi, de son côté bénéficié des appuis multiformes pour accélérer le processus, surtout dans les préparatifs de l’enregistrement des électeurs.
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