Plusieurs factions de l’ex-coalition Seleka, notamment le FPRC, le MPC et l’UPC, qui ont pris part au côté des autres groupes armés au dialogue de Khartoum initié par l’Union africaine,organisent une journée de ville morte dans plusieurs capitales provinciales de la République centrafricaine.
Selon les organisateurs de ladite journée ville morte, l’objectif principal serait non seulement de soutenir les pourparlers de Khartoum entre les groupes armés et le gouvernement centrafricain, mais aussi de mettre la pression sur les protagonistes afin de trouver très vite un accord de paix avant la fin du dialogue à Khartoum annoncée pour ce week-end.
Cependant, certaines banderoles déployées par les organisateurs dans les rues affichent clairement que l’objectif de ces derniers n’est autre chose qu’un soutien sans faille aux différentes revendications des groupes armés , notamment l’amnistie générale des combattants et le partage du pouvoir.
Plusieurs villes du pays comme Bria, chef-lieu de la préfecture de la Haute-Koto, Ndélé, capitale provinciale de Bamingui Bangoran, Birao, chef-lieu de la Vakaga et une partie de la ville de Bambari dans l’Ouaka au centre du pays sont déclarées ce samedi 2 février ville-mortes par les rebelles.
Tous les commerces et écoles sont restés fermés, tout comme les circulations publiques réduites au strict minimum, l’appel des groupes armés pour la journée ville morte semble trouver un écho auprès de la population locale.
Entre temps vers 16 heures de ce samedi, des appels venant de Khartoum annoncent qu’un accord de paix est trouvé entre les groupes armés et le gouvernement centrafricain sans pour autant préciser sur quels points les protagonistes se sont mis d’accord. Peut-être ce dimanche que cela va être rendu public.