Le Ministre soudanais des Affaires étrangères, Dr Mohamed Ahmed Alderdiri, a recommandé, dimanche 3 février 2019, aux Centrafricains, lors d'un déjeuner offert par le gouvernement de son pays aux parties aux pourparlers inter-centrafricains de paix de Khartoum, de prendre les devants quant à la mise en œuvre de l'accord de paix qui sera signé très bientôt à Bangui.
M. Alderdiri a dit penser qu'il ne faut pas attendre longtemps après la signature de l'accord pour sa mise en œuvre, ajoutant qu'il ne faut pas non plus attendre que ce soit les autres, pays voisins ou pays donateurs, qui commencent les premiers.
Il a insisté sur la tolérance, une des valeurs africaines, permettant aux uns et aux autres, sous-entendant aux bourreaux et aux victimes, de revivre ensemble. Raison pour laquelle, il a conseillé que le passé, qui constitue une barrière entre les individus et les communautés, soit oublié, au profit de la paix.
M. Alderdiri a considéré les négociations entre les Centrafricains comme étant la huitième occasion où le Soudan est appelé à offrir ses bons offices et son leadership pour contribuer à recouvrer pacifiquement la paix dans un pays de la région et d'Afrique, évoquant même des cas entre les tribus soudanaises, qui ont connu des heurts très meurtriers.
Le ministre soudanais des Affaires étrangères s'est dit très reconnaissant vis-à-vis de l'Union africaine pour son initiative de paix en République centrafricaine, de M. Smaïl Chergui, commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine, qui a su conduire les négociations avec tact, et des parties comprenant le gouvernement et les groupes armés, qui ont travaillé d'arrache-pied pour obtenir un accord de paix.
Démarrées le 24 janvier dernier, sous les auspices de l'Union africaine, les négociations de paix ayant mis autour de la même table une délégation gouvernementale centrafricaine conduite par le Ministre d'Etat Firmin Ngrébada et les leaders de quatorze groupes armés officiellement recensés sur le territoire se sont achevés samedi 2 février par une entente sur le principe de la signature prochaine d'un accord de paix.
Bien avant cette signature à Bangui, capitale de la République Centrafricaine, de cet accord, celui-ci devra être paraphé par toutes les parties à Khartoum, au Soudan.