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RCA: le gouvernement et 14 groupes armés paraphent l’accord de paix de Khartoum

Publié le mardi 5 fevrier 2019  |  RFI
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© AFP
Le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, le commissaire de l`UA pour la paix et la sécurité et le chef de la diplomatie soudanaise lors de la session d`ouverture des négociations à Khartoum, le 24 janvier 2019.
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A Khartoum, au Soudan, le gouvernement centrafricain et les quatorze groupes armés viennent d’apposer leurs paraphes sur un accord de paix obtenu au bout de plus de dix jours de négociation sous l’égide de l’Union africaine et de l’ONU. Personne ne connaît pour le moment les détails de ce texte. On devrait le savoir au moment de la signature de l’accord, à Bangui, dans les tous prochains jours.
Un nouvel accord de paix entre gouvernement centrafricain et 14 groupes armés
a été paraphé à Khartoum. La cérémonie a eu lieu en présence du président centrafricain Faustin-Archange Touadera et de celui du pays hôte, le Soudanais Omar el-Béchir, ainsi que du président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat. Le président tchadien était attendu, mais il n’a pas pu faire le déplacement à Khartoum en raison d’un calendrier chargé et d’une réunion du G5 Sahel prévue au Burkina Faso.

Ce paraphe, c’est le couronnement de dix jours d’âpres négociations, sous l’égide de l’Union africaine. Depuis 2013, il y a déjà eu sept accords signés qui ont tous échoué à ramener la paix dans le pays. Nenamoins, celui-ci est le premier négocié directement entre le gouvernement et les principaux leaders des groupes armés centrafricains, 14 au total, après une année et demi de travail préparatoire sur le terrain par un panel africain qui a recueilli les revendications des uns et des autres.

Un accord tenu secret

Cet accord traite de questions très délicates, qui divisent énormément la société centrafricaine : l’amnistie qu’ils évitent de citer dans le texte, le partage du pouvoir, l’intégration des ex-rebelles dans les corps de défense et de sécurité. Pour éviter toutes pressions sur les parties avant qu’il ne soit paraphé, l’accord n’a donc pas été rendu public. Personne, à part la facilitation, n’a eu droit à une copie afin d’éviter les fuites.

Mais la raison principale avancée, c’est celle de la cérémonie solennelle de signature de l’accord à l’Assemblée nationale, confirmée par gouvernement, et prévue demain à Bangui. A ce moment, le texte de l’accord sera dévoilé, histoire de donner la primeur au premier concerné, le peuple centrafricain. Commencera alors le plus dur, selon toutes les parties, la mise en oeuvre de cet énieme accord de paix pour la Centrafrique.
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