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République centrafricaine : une clause secrète entoure-t-elle l’accord de Khartoum ?

Publié le lundi 11 fevrier 2019  |  Corbeau News Centrafrique
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© AFP
Le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, le commissaire de l`UA pour la paix et la sécurité et le chef de la diplomatie soudanaise lors de la session d`ouverture des négociations à Khartoum, le 24 janvier 2019.
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Paraphé à Khartoum après deux semaines d’âpres discussion et signé à Bangui mercredi 6 février, l’Accord politique dit pour la Paix et la Réconciliation en République centrafricaine n’a toujours pas encore rendu public officiellement. Pour cause, il doit être présenté aux chefs d’État et gouvernement africains lors d’un sommet à Addis-Abeba. Mais l’accord, avant même sa signature, a fait péter les nerfs du Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji qui avait qualifié les acteurs des putschistes.



Entrée en vigueur dès sa signature pourtant, l’Accord politique pour la Paix et la Réconciliation en République centrafricaine, ne pourrait pas entrer en application comme stipulé en raison du caractère secret que le président Touadera lui confère.

Pour un juriste contacté par CNC, l’accord ne pourra jamais avoir un début d’application tant que l’une des parties à savoir le gouvernement inclusif prévu en son article 21 n’est pas mise en place.

Et cela ne peut se faire que si le Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji rend la démission de son gouvernement ou le président Touadera le limoge. Conclut notre juriste.

Mais Simplice Mathieu Sarandji résiste. D’après une source proche de ce dernier, l’Accord politique pour la Paix et la Réconciliation en République centrafricaine comporte plusieurs dispositions anticonstitutionnelles. Ce qui pousse le Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji à mettre son veto et entend saisir la Cour Constitutionnelle.

L’Accord ne parle pas d’un « nouveau » gouvernement. Estiment les proches du Premier ministre sortant.

Les groupes armés réclament la Primature, le ministère de la Défense et celui de l’Intérieure. Le premier couac apparaît.



Que faire ?
Le président de la République, Faustin Archange Touadera, un des signataires doit saisir les Garants de l’Accord qui n’est autre que les Chefs d’État qui composent le Panel de Facilitation de l’Initiative africaine pour la paix et la réconciliation et qui se réunissent au moment où nous mettons en ligne cet article à Addis-Abeba. Et après il avisera s’il doit limoger son Premier ministre ou demander sa démission.



Simplice Mathieu Sarandji : démissionné ou limogé ?

Pour l’entourage du Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji, l’Accord ne dit pas expressément que le poste du Premier ministre doit revenir aux groupes armés. Il est hors de question qu’ils mettent la pression sur le président de la République pour en gagner en temps dans leurs massacres et pillages des ressources. Simplice Mathieu Sarandji ne démissionnera pas.



Que dit l’Accord sur le gouvernement?
Article 21 : Le Président de la République, Chef de l’État, s’engage à mettre en place immédiatement après la signature du présent Accord un gouvernement inclusif.

Pour un conseiller à la Primature, le gouvernement de Simplice Mathieu Sarandji est depuis toujours « inclusif » avec 7 ministres des groupes armés, Antibalaka et Seleka. Ce gouvernement peut continuer son chemin, sans changement. Insiste-t-il tout en criant à l’existence d’une annexe secrète inacceptable dudit Accord ?



Une chose est sûre, grâce aux nouvelles technologies d’informations, l’Accord est déjà rendu public. Et c’est la date de son entrée en vigueur qui sera celle du retour du président Faustin Archange Touadera d’Addis-Abeba.
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