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Signature à Bangui d’une déclaration d’appui de l’Union européenne au projet de sensibilisation sur la CPS

Publié le mardi 12 fevrier 2019  |  Agence Centrafrique Presse
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© Autre presse par DR
Une cour pénale spéciale en Centrafrique
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Bangui, La cheffe de la délégation de l’Union Européenne(U.E) en République centrafricaine, Samuela Isopi, la Coordinatrice des Nations-Unies(UN), Najat Rachdi, et le président de la Cour pénale spéciale(CPS), Michel Landry Louanga, ont signé, samedi 9 février 2019 à Bangui, une déclaration solennelle d’appui de l’Union européenne à la Cour pénale spéciale d’un montant de deux (2) millions d’euros en vue de rendre opérationnel le projet de théâtre de sensibilisation dénommé « Da ti kota ngbanga » (grand tribunal, en sango, langue nationale).


La présentation de cette pièce de théâtre qui a suivi la signature de cette déclaration d’appui inaugure le lancement d’une tournée théâtrale nationale d’une ampleur inédite à travers tous les arrondissements de Bangui et de nombreuses villes de la République Centrafricaine afin de porter l’information et sensibiliser la population de façon transparente, inclusive, participative, non partisane sur le mandat et le travail de la CPS, a indiqué Mme Najat Rochdi.

Pour elle, la pièce de théâtre vient contribuer de façon ludique au débat relatif à la justice transitionnelle en République centrafricaine, la recherche de la vérité, la gestion du passé et la non répétition de graves violations des droits humains en contribuant à informer les Centrafricaines et Centrafricains sur comment assouvir leur soif de justice et ainsi retrouver la sérénité de cœur et la force de pardonner en vue de tourner la page car il sera nécessaire de pardonner.

« Il s’agit pour nous d’une action de plaidoyer d’ampleur pour la justice et l’action de la Cour pénale spéciale, ainsi que pour la mobilisation de la population à soutenir et à comprendre cette juridiction », a-t-elle dit.

L’Ambassadrice de l’Union européenne, Sammuela Isopi, a pour sa part exprimé sa satisfaction relative à la signature des accords de Khartoum, au Soudan, entre les groupes armés et le gouvernement centrafricain qui n’ont pas retranché l’un des mandats de la Cour pénale spéciale.

« La sensibilisation sur la Cour pénale spéciale marque l’engagement des partenaires techniques à continuer d’appuyer la Cour pénale spéciale et l’Etat de droit pour que la confiance et l’espoir croissant des centrafricains ne soit plus jamais déçue, car, il n’y a pas la réconciliation sans justice », a-t-elle précisé.

Elle a relevé que la sensibilisation est essentielle pour la stratégie d’enquête de la Cour pénale spéciale car elle permet à la population de bien comprendre l’organisation, le fonctionnement et la mission de cette Cour.

« Nous inaugurons ce jour une nouvelle étape importante à l’échelle nationale de cette inlassable et indispensable activité d’information et de sensibilisation sur la Cour pénale spéciale à travers un spectacle traduisant les attentes de justice d’une population qui a tant souffert et tant attendu que justice soit faite », a-t-elle expliqué.

Le président de la Cour pénale spéciale, Michel Landry Louanga, s’est réjoui de la signature solennelle de cette déclaration d’appui au projet de lancement de la sensibilisation sur à la Cour pénale spéciale.

Il a invité la population centrafricaine à ne pas céder aux rumeurs car la Cour pénale spéciale avance doucement et sûrement dans ses enquêtes.

Il a également d’exhorté les autres partenaires à emboîter le pas avec l’union européenne dans le soutien à cette juridiction.

Pour compléter le travail juridictionnel de la Cour et permettre à la population et surtout aux victimes de savoir exercer leurs droits et exiger la justice, la Cour pénale spéciale s’est dotée en juillet 2017 d’une stratégie de sensibilisation qui recommande de porter l’information sur celle-ci sur toute l’étendue du territoire.

Il faut rappeler que la Cour pénale spéciale est une juridiction hybride créée par la loi du 03 juin 2015 pour poursuivre les violations graves des droits humains dont les crimes de génocides, crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés en République Centrafricaine depuis janvier 2003.
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