Bangui, Le Premier-ministre, Simplice-Mathieu Sarandji, a déclaré, lundi 11 février 2019 à Bangui, « qu’il n y a pas de mesures d’accompagnement pour les éléments des Forces Armées Centrafricaines admis à faire valoir leurs droits à la retraite », lors d’une réunion regroupant les représentants des Etats-Unis d’Amérique (USA) et ceux de la Mission de l’Union Européenne pour la Formation (EUTM), en présence de quelques membres du gouvernement.
L’objectif de cette rencontre avec les partenaires au développement est de faire une mise au point sur le mécontentement des militaires retraités qui bloquent la circulation dans les rues de Bangui afin de réclamer des mesures d’accompagnement pour leur départ à la retraite.
Le Chef du gouvernement a précisé « qu’il n’y a pas, dans le cadre des accords que nous avons signés avec nos partenaires des USA, de mettre à notre disposition de l’argent pour payer ces éléments ».
Le Premier-ministre a indiqué « qu’il était question de leur payer les arriérés de solde, ce qui a été fait grâce aux Etats–Unis d’Amérique qui ont mis à notre disposition un appui financier par le truchement de l’Union Européenne, qui a instruit l’EUTM de payer cet argent aux militaires à la retraite, et l’argent a été versé à qui de droit ».
Le représentant militaire de l’Ambassade des USA, Major Aaron Testa, a, pour sa part, admis que le gouvernement centrafricain et celui des USA ont signé l’accord, mais cet accord n’inclut pas des mesures d’accompagnement pour les militaires retraités, seulement le paiement des arriérés de salaire.
Le Commandant de l’EUTM, le Général de Division Herminio Maïo, a confirmé que l’accord signé entre les gouvernements centrafricain et américain, il est prévu de payer les arriérées de salaire, car cet accord ne prévoit pas des mesures d’accompagnement.
Le Général Herminio Maïo a exhorté les militaires qui ont eu droit à ces arriérés de salaire à se souvenir de la paix signé récemment à Bangui.
Il convient de signaler que les militaires retraités, en revendiquant leurs droits légaux, ont érigé des barricades dans les grandes artères de la vile de Bangui.
Dans le cadre de la reconstruction de l'armée engagée en 2016, quelque 800 éléments des FACA étaient admis d'office à la retraite, début 2018, moyennant le versement de plusieurs mois d'arriérés de salaires pris en charge par les Etats-Unis.