Pour la première fois, la Russie a été la cheville ouvrière d’un huitième accord de paix entre le pouvoir centrafricain et les groupes armés, négocié à Khartoum et signé à Bangui, le 6 février 2019.
L’accord signé au Soudan a certes bénéficié de la logistique et de l’apport diplomatique de l’ONU et de l’Union africaine, mais il n’aurait pas existé sans les négociations préparatoires et les projets de compromis, organisés et maîtrisés par la diplomatie russe. On peut aussi se demander si avec cette rupture du statu quo, qui l’arrangeait, le président Touadera n’a pas entamé une grande partie de la confiance de ses partisans et augmenté sensiblement le nombre de ses adversaires politiques.
La Russie maître du jeu
En un peu plus d’une année, la Fédération de Russie a imposé son leadership en Centrafrique, en prenant en mains la plupart des leviers de commande pour la concrétisation d’un accord de paix entre les autorités centrafricaines et les groupes armés, essentiellement ceux contrôlant la partie orientale du pays qui sont issus de l’ex-Seleka.... suite de l'article sur Autre presse