BAMBARI —La population de Bambari dans la Ouaka vit dans la psychose suite au renforcement des dispositifs des éléments de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC) d’Ali Darras. Après les combats entre les forces mixtes (MINUSCA-FACA et FSI) contre les éléments d’Ali Darass le weekend dernier, des hommes lourdement armés seraient arrivés dans la ville et renforcent leurs positions autour de Bambari.
La situation de Bambari est instable depuis le dimanche dernier après les affrontements entre les éléments de l’UPC et les forces mixtes le vendredi 11 janvier dernier. Des éléments d’Ali Darass lourdement armés seraient arrivés dans la ville, une présence qui fait peur à la population qui craint une éventuelle attaque à Bambari, ville déclarée « sans arme et sans groupes armés» par la Minusca.
Selon plusieurs sources locales, ses hommes prennent des dispositions après avoir été pourchassés par les forces mixtes la semaine dernière, « la population est prise pour le moment par la peur. Cette présence en masse fait peur et occasionne des déplacements de la population qui craint une nouvelle attaque dans la ville. La psychose ne cesse de gagner les habitants et voir les secteurs administratifs et commerciaux sont timides, car la situation demeure encore préoccupante » a témoigné une autorité locale jointe ce mardi 15 janvier 2019 par le RJDH.
Un habitant de Bambari face à ce retour, appelle la Minusca et le gouvernement à renforcer des dispositifs sécuritaires dans la Ouaka au centre du pays. « Aujourd’hui, nous sommes fatigués de violences à Bambari. Et nous demandons aux autorités centrafricaines et à la Minusca de prendre leur responsabilité afin d’éviter le pire » a lancé un habitant de Bambari qui a requis l’anonymat.
Des informations RJDH indiquent ces rebelles entrent dans la ville avec des tenues civiles et à l’aide des véhicules civils.
Le retour des éléments de l’UPC à Bambari intervient trois jours après le combat du 11 janvier dernier, le jour des festivités de la JMA et de la journée mondiale de la femme rurale prévue dans la ville. Une manifestation qui n’a pas été effective. L’offensive des forces conjointes a permis de détruire des bases dans la ville et la base arrière de Bokolobo, véritable fief de l’UPC.