BANGUI,15 janvier 2019(RJDH)—Soucieux du développement rural en République Centrafrique, le Représentant de l’Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture(FAO) en Centrafrique, Jean Alexandre Scaglia, lors de leur traditionnelle conférence de presse de souhait du vœux de nouvel an aux professionnels des médias au siège de ladite institution, a saisi l’occasion pour amplifier le plaidoyer en faveur de l’Agriculture dans le pays.
Comme à l’accoutumée, chaque début d’année, la FAO organise ce moment d’échange avec les journalistes nationaux et internationaux pour faire le bilan des activités de l’année écoulée notamment les grandes réalisations de l’institution en RCA, ensuite, le souhait de ce qui devrait être fait et enfin, de parler de ses perspectives d’avenir.
Jean Alexandre Scaglia, Représentant de la FAO reste convaincu et continue d’affirmer que la relance du secteur agricole reste le domaine clé d’une stabilisation durable du pays, « l’appui à la relance économique et particulièrement à la relance de l’agriculture, de l’élevage et de la foresterie est essentiel et constitue la clé d’une stabilisation durable du pays afin que les populations centrafricaines retrouvent des raisons d’espérer en un avenir meilleur », a indiqué Jean Alexandre Scaglia, qui a aussi ajouté que deux centrafricains sur trois dépendent directement du secteur agricole.
Cependant, la RCA occupe une mauvaise place dans le classement des pays pauvres en termes de la situation économique. « La situation économique de la Centrafrique actuelle a beaucoup régressé en terme de classement, je crois que le pays est au bas du tableau parmi les pays pauvres du monde », a-t-il déploré.
Le Représentant de la FAO en Centrafrique pense aussi que la grande part de la pauvreté en RCA ressort de l’effondrement de tous ses secteurs productifs et agricoles, « j’affirme qu’une grande part de pauvreté dans ce pays est venue de l’effondrement de tous ses secteurs agricoles et productifs. Je rappelle que la disparition du coton fait perdre plus de 100 mille emplois, la régression du secteur d’exportation forestière se chiffre aussi en dizaine de milliers d’emplois qui ont disparu, des emplois en tous genres je peux citer à l’exemple, les producteurs, des transporteurs et les gens qui revendent tous ce qu’ils avaient autour de ses secteurs de culture de rente qui sont de secteurs clés… », a rappelé Jean Alexandre Scaglia.
Toutefois, il conclut sur une note d’espoir en affirmant « qu’il n’y aura pas la paix en Centrafrique si on ne relève pas le secteur agricole ».
Dans ce contexte, la FAO accompagne le gouvernement dans le processus de relance du secteur agricole à travers « les caisses de résilience », une approche intégrée et adaptée au relèvement économique et à la consolidation de la cohésion sociale.