Faustin Tchokam, cadre de l’Union nationale du patronat centrafricain (UNPC) a soutenu mercredi à Brazzaville dans un entretien exclusif accordé à l’envoyé spécial de Gabonactu.com que la mécanisation de l’agriculture dans son pays permettra à coup sûr aux jeunes de tourner le dos aux mouvements rebelles qui détruisent le pays.
« Mécaniser l’agriculture permettra à coup sûr aux jeunes de tourner le dos aux mouvements rebelles qui les recrutent comme soldats ou enfants soldats », a notamment déclaré M. Tchokam présent à Brazzaville dans le cadre du forum de la Banque africaine de développement (BAD) et du Bureau international du travail (BIT) sur l’employabilité des jeunes dans le secteur agricole.
Selon M. Tchokam, les jeunes centrafricains n’ont pas assez de motivation à travailler la terre. L’agriculture manque d’attraction du fait de sa pénibilité actuelle.
« Les jeunes pensent et constatent avec regrets que l’agriculture telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui est une pénitence. D’où la volonté de chacun de vouloir travailler dans la fonction publique », a-t-il dit avant de constater que la fonction publique ne pouvant pas ouvrir ses portes à tous les demandeurs d’emploi, les mouvements rebelles deviennent parfois une espèce de refuge pour les jeunes frappés par le chômage.
« Nous ne sommes pas comme les autres pays africains où les jeunes tentent massivement de traverser la méditerranée en pirogue au risque de leur vie, mais le manque d’emploi expose les jeunes dont certains se retrouvent facilement avec une kalachnikov », a-t-il regretté.
« Je pense qu’en Centrafrique comme on a de la terre et que nous ne sommes pas très nombreux, c’est mieux de mécaniser ou de semi mécaniser l’agriculture pour réduire les facteurs répulsifs à l’origine du manque d’attrait actuel », a-t-il dit.... suite de l'article sur Autre presse