Même si cela est plus dégradant pour la société SOGEA-SATOM, c’est plus ou moins la réalité de ce qui se passe au sein de cette société des travaux publics dans laquelle la base opérationnelle régionale se trouve dans la capitale provinciale de la Nana-Mambéré. Selon la population locale, on ne recrute pas par compétence au sein de SOGEA-SATOM de Bouar, mais plutôt par copinage, du moins après une faveur sexuelle.
« … chaque jour, je suis soumise à des pressions non seulement de mes collègues expatriés, mais aussi nationaux qui me demandent des faveurs sexuelles alors qu’ils savaient très bien que je suis mariée. C’est vraiment dégoûtant de travailler dans un tel environnement de harcèlement quasi quotidien. Parfois, on menace de suspendre mon contrat pour faute lourde alors que je n’ai rien fait de mal… », explique à CNC sous couvert de l’anonymat une agente de la société SOGEA-SATOM de Bouar.
Même si cette victime est loin d’être la seule à se plaindre du comportement de ses collègues au bureau, d’autres, beaucoup plus nombreux, qui ont vu leur dossier recalé pour non-soumission au principe du travail contre le sexe, se disent aussi choquées de voir comment les gens se comportent ainsi au 21e siècle en dépit de nombreuses compagnes de sensibilisation et du règlement intérieur de ladite société qui interdit formellement le harcèlement sur le lieu du travail.
Par ailleurs, plus de trois mille (3000) dossiers déposés régulièrement à l’ACFPE (Agence centrafricaine pour la formation professionnelle et l’emploi) de Bouar ne sont pas pris en compte par SOGEA-SATOM.
Cependant, les demandeurs d’emploi qui se sont battus avec leur dernière réserve pour fournir ce dossier sont restés sans nouvelles. Ce qui agace plus d’un quand ils voient que les recrutements se font chez SATOM par la voie de copinage,parental, et amicale au détriment de la compétence requise.
Contactée par CNC, la direction locale de SOGEA-SATOM refuse à tout commentaire sur le sujet et parle seulement des rumeurs non fondées.
À Bouar, même si on ne le dit pas, l’image de SATOM est plus que jamais dégradée par ces différentes interprétations dans les rues. Désormais, on l’appelle « Travail contre le sexe ».