En République Centrafricaine, des attaques ont été perpétrées par les groupes armés (anti-Balaka et ex Séléka) en octobre 2018 sur les populations civiles de la ville de Batangafo (nord), révèle un rapport.
Présenté à Bangui par Omar Ahmed Abenza, le Chef de Mission de Médecins Sans Frontière (MSF) en Centrafrique, le document accablant d’une trentaine de pages met en lumière et également en exergue l’inefficacité des casques bleus dans la protection des civils et les menaces proférées à l’égard des personnels soignants de l’ONG médicale. Il relève aussi des actes de pillage et de vandalisme des sites des déplacés et des centres sanitaires, empêchant ainsi les malades et les blessés d’accéder aux services.
En octobre 2017, le site des déplacés de Batangafo avait été attaqué par les rebelles des ex-Séléka, sous prétexte que le site abritait leurs ennemis. L’incident a provoqué la mort d’une vingtaine de personnes, l’incendie des habitations, la fuite de milliers d’habitants de la ville dans la brousse mais aussi dans l’hôpital tenu par MSF où ils ont trouvé refuge.
Dans le même document, MSF remet en cause l’attitude des casques bleus qui se trouvaient à quelques mètres du site des déplacés où l’évènement s’était produit.