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Centrafrique : le président de l’Assemblée Nationale Laurent Ngon Baba oublie déjà les motifs de la destitution de son prédécesseur Meckassoua ?

Publié le vendredi 22 fevrier 2019  |  Le Potentiel Centrafricain
Laurent
© AFP par Gael Grilhot
Laurent Ngon Baba, le 29 octobre 2018 à Bangui.
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Décidément la gouvernance n’est pas le propre du Centrafricain. Sommes-nous des maudits de la planète ? Pourquoi ne voulons-nous pas faire un effort de nous inscrire dans l’école de l’excellence ? Puisqu’il est dit que tout change tout évolue et que seuls les imbéciles ne changent pas.

Pour ceux qui dans un passé récent, ont suivi les événements ayant conduit à la destitution de KARIM MECKASSOUA du perchoir de l’Assemblée Nationale qui n’est autre que la violation du statut et règlements de l’Assemblée Nationale à travers la nomination des hors- statuts à outrance, des détachés, la non-existence d’un organigramme du personnel, le non-respect des résultats de l’audit du personnel qu’il a lui-même commis et qui révèle que nombre des cadres sont dans le couloir ou dans les quartiers sans être occupés, mais ceux-ci perçoivent mensuellement leurs salaires.

Un homme d’Etat se reconnait par le respect de sa PAROLE. Pour ce, le très Honorable Président de l’Assemblée Nationale Laurent Ngon Baba, lors sa prise de parole et devant ses collègues-Députés, ainsi que les observateurs nationaux et internationaux, avait lui-même relevé cela dans son discours.

Il a ensuite lors de sa première réunion de prise de contact avec le personnel parlementaire, fait état du respect du statut et des textes régissant le fonctionnement de la maison du peuple. Ce même engagement a été pris par ce dernier devant le syndicat du personnel. Mais, il est dommageable et décevant qu’à l’aurore de l’exercice du président NGON BABA, il semblerait qu’il y’ ait violation flagrante à ciel ouvert qui a suscité des remous au sein de la représentation nationale.

En effet, l’article 29 de l’arrêté n° 002/2019/AN/PR portant Organisation et Fonctionnement des Services de l’Assemblée Nationale revêtu du sceau de l’institution par ses soins dispose que: » le Secrétaire Général de l’Assemblée Nationale est assisté dans ses fonctions par un Secrétaire Général Adjoint, choisi parmi les fonctionnaires parlementaires appartenant à la hiérarchie qui est nommé par Arrêté du président de l’Assemblée ».

En toute évidence, un fonctionnaire aurait été détaché illégalement depuis plus de 10 ans, il s’agit d’un certain Robert REGANDE, alors que le statut de l’Assemblée Nationale prévoit que ce détachement est de 5 ans renouvelable et une seule pour qu’il y’ait confirmation à cette fonction. Donc, le sieur mentionné ci-haut exerce en violation flagrante des textes ci-dessus cités.

L’effet indu du maintien de ce dernier à ce poste dont il a qualité de proposer la nomination des fonctionnaires parlementaires aux postes de responsabilité, a basculé le mouvement général du personnel en cours en faveur des détachés et des hors-statuts dans l’actuel projet du mouvement qui d’ores et déjà aurait été rejeté en bloc par le bureau de l’Assemblée Nationale. Peut-on confier la gestion d’un poulailler à des renards ?

Par ailleurs, l’article 6 de l’Arrêté n°016 /AN/IVPAN/SG09 du 23 Décembre 2009 dispose que : » à l’exception du cabinet, seuls les fonctionnaires parlementaires appartenant à la hiérarchie peuvent accéder aux emplois de responsabilité supérieure visé à l’article 5″. De MECKASSOUA au président Laurent Ngon BABA, quelle mouche les a entraîné dans le torpillage des textes statutaires et subséquent? N’est-ce pas que l’actuel PAN est un grand juriste de formation?

Au finish, l’on peut signaler que dans ce fameux projet de mouvement général du personnel, confié à ces messieurs cités ci-haut, il n’y a aucun changement comme cela été cas sous la présidence de Meckassoua. Clairement, le projet de ce mouvement du personnel de l’Assemblée Nationale ne doit pas être une occasion d’accomplir leurs vœux à travers des pratiques de népotisme, de clientélisme et clanisme. Il suffit de jeter un coup d’œil sur ce projet du mouvement du personnel pour s’en rendre compte que les nominés qui sont hors-statuts sont issus en majorité des militants du CHEMIN DE L ESPERANCE DE MECKASSOUA.

Il vous souviendra qu’au temps de Meckassoua, son parti politique a raflé la quasi-totalité des postes dans le mouvement du personnel. Nous pouvons entre autres, cité Mme Hahidjo DJAMILATOU qui est une agente à la BSIC que MECKASSOUA a fait d’elle Directrice des Finances et du Budget dont elle était l’argentière du camp des Chemins de l’espérance en lieu et place des fonctionnaires de l’Assemblée Nationale.

Tenez-vous bien ! Selon les informations sûres en notre possession, celle-ci renseignait au quotidien son ancien patron de toutes les sorties de fonds de l’institution. Meckassoua avait également une certaine ACHTA Achine qui exerçait comme protocole au siège de Chemin de l’espérance qui, par la suite a été nommée par MECKASSOUA dans son cabinet pour ses besoins personnels et qui, lors de la destitution, avait menacé de mort le gardien de l’Assemblée Nationale, en la personne de M. Evariste MALEKATCHA, parce que ce dernier avait bloqué et signalé les badauds de Meckassoua avec l’incident survenu de RAMBO.

Cette dame serait également dans l’actuel projet de mouvement au poste de chef de service des hygiènes, en remplacement d’une administratrice parlementaire. Le sulfureux REGANDE fait d’un certain Ibrahim MIUMOUNI qui est protocole du chemin de l’espérance et hors-statut, comme chef de service des voyages en lieu et place d’un fonctionnaire parlementaire.

De ces faits flagrants, quel est le sens du statut et règlements de l’Assemblée Nationale? Nous tenons à signaler que le fait pour le PAN Ngon Baba de confier ce projet de mouvement du personnel, sans l’avis du 1er Vice-Président qui est en réalité le patron de l’Administration, est aussi la violation de l’article 16 du règlement intérieur de l’institution.

Car, il appartient au premier vice-président de l’Assemblée Nationale de veiller au bon fonctionnement des Services administratifs et du personnel.

Pour finir, il faut souligner que dans son discours de défense lors de sa destitution l’ancien Président de l’Assemblée Nationale MECKASSOUA, pour se dédouaner de cette question de nomination, avait publiquement fait son mea-culpa, tout en indexant des cadres de la maison à qui, il a confié le projet de mouvement dont Monsieur Robert REGANDE, les DIDILE GLEINE, Nathalie BOBOSSI et Jean Didier SENZAUNGO sont dans le lot.

Pour cette fois, l’ensemble du personnel parlementaire dont au moins une soixantaine de toutes catégories qui est sur leur pied ferme, sont dans le couloir et souffrent à cause de ces mauvaises pratiques dont le PAN Ngon Baba leur a solennellement fait la promesse du respect des textes, attend pour voir l’aboutissement de ce dangereux feuilleton.

Herman THEMONA,
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