Bangui- Le ministre coordonnateur du Comité National de Lutte contre le Sida (CNLS), Wilfrid Sylvain Nambei, a présidé, vendredi 22 février 2019 à Bangui, une réunion préparatoire pour le lancement du partenariat national « Zéro discrimination liée au VIH en République Centrafricaine ».
L’objectif de cette réunion est de préparer les activités de la journée du lancement du partenariat national Zéro discrimination fixée au vendredi 1er mai 2019.
Le coordonnateur Wilfrid Sylvain Nambei a indiqué que depuis l’avènement du virus du sida dans le monde et en particulier en République Centrafricaine, la problématique de la stigmatisation et de la discrimination ne cesse de s’accroître, alors qu’aujourd’hui le sida peut être considéré et traité comme toute autre maladie.
« Nous ne comprenons pas que les gens continuent toujours à indexer les malades vivant avec le VIH. Selon les résultats de l’étude que nous avons menée, environ 84% des personnes vivant avec le VIH estiment être victimes de la stigmatisation et de la discrimination », a-t-il ajouté.
Selon lui, la stigmatisation et la discrimination sont le fait de considérer comme des condamnés à mort les personnes vivant avec le VIH et de penser qu’elles peuvent nous contaminer rien qu’en nous saluant ou en vivant parmi nous.
« Les porteurs du virus peuvent mener leur vie normalement, comme tout un chacun, il n’est pas question de les empêcher d’avoir accès au travail ou autres activités », a-t-il poursuivi.
La stigmatisation et la discrimination ont un impact néfaste au plan psychologique car si nous prenons des traitements, le point fort de la réussite thérapeutique est la psychologie, a soutenu Wilfrid Sylvain Nambei.
Pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination, il est important de sensibiliser les couches socio-économiques du pays en impliquant les professionnels de santé, les leaders communautaires et religieux ainsi que les associations dans la lutte contre la stigmatisation afin de donner une impulsion à la lutte contre le VIH et aller vers son élimination, a-t-il suggéré.
Il convient de rappeler que le dernier taux de prévalence du VIH/sida en République centrafricaine s'établit à 3,7% dont les femmes représentent 4,3% et les hommes 3%.