Deux policiers, l’un conducteur et l’autre commandant de bord d’un véhicule de patrouille de la compagnie nationale de sécurité (CNS) ont été mis aux arrêts à l’OCRB ce mercredi 27 février 2019 après avoir été impliqué dans un accident de route avec un pick-up de la police.
Selon la Constitution de la République centrafricaine, le rôle de la police et des policiers est de veiller à l’application stricte de la loi. Mais dans quelques cas, certains policiers oublient presque leur rôle pour se comporter comme des délinquants.
Le mercredi 27 février aux environs de deux heures du matin, un pick-up de la compagnie nationale de sécurité (CNS), conduit par un sous-brigadier de la police, s’est renversé dans un canal d’évacuation des eaux devant la maison des anciens combattants sur l’avenue de l’indépendance au centre-ville de Bangui.
Cependant, les premiers éléments de l’enquête diligentée par le directeur général de la police, montre que le conducteur, ainsi que son chef de bord, qui sont tous des sous-brigadiers de la police, étaient dans un état d’ivresse totale.
Le sous-brigadier conducteur dormait même au volant quand il roulait alors que la loi interdit formellement l’alcool au volant pour ne pas mettre la vie de la population en danger.
Cet énième accident du véhicule de la CNS montre qu’aucune reforme n’a été faite dans cette compagnie alors que nous n’avons cessé d’alerter les autorités du pays il y’a quelques mois sur le manque de coordination et d’efficacité à la tête de la CNS.
Voilà maintenant, un véhicule, BJ80, qui coûte environ 70 millions de francs CFA, vient de se retrouver dans un état inutilisable alors que la République centrafricaine, en proie à des problèmes de sécurité, a besoin des moyens roulants pour ses forces de sécurité intérieure.
Selon notre enquête menée à la CNS l’année dernière, aucun officier de police n’est en poste le soir pour coordonner les activités. Tout le monde préfère rentrer à la maison et laisser les agents à leur propre sort.
Ce mercredi, nous avons tenté en vain de joindre le directeur de la CNS pour des informations complémentaires.