Des représentants du cabinet de la présidence centrafricaine, du ministère de l'Agriculture, du rectorat de l'Université de Bangui, de la mairie de la capitale, de coopératives et d'associations se sont familiarisés samedi avec une technique chinoise de production rapide de champignons comestibles, a-t-on appris dimanche de source présidentielle.
Au cours d'un atelier animé par le Pr Lin Zhanxi, venu de Chine pour la circonstance, le scientifique a démontré qu'il était possible de faire pousser en seulement une semaine des champignons comestibles sur un substrat fait de feuilles séchées de plantes herbacées.
Les végétaux utilisés, a-t-il ajouté, peuvent aussi servir de base d'alimentation pour l'élevage. Ce qui a fait dire à l'ambassadeur de Chine, Chen Dong, qu'avec la technique dite du juncao, terme associant les mots chinois de "champignon" et "herbe", "l'investissement est moindre et la récolte est grande, avec des effets rapides".
Pour le diplomate, cette technique "peut contribuer à la lutte contre la famine, à la réduction de la pauvreté, à la création d'emplois, à la paix et à la réconciliation dans un pays comme la République centrafricaine qui vient d'obtenir un accord de paix le 6 février dernier".
L'idée d'implanter la technique du juncao en Centrafrique a germé lors de la visite effectuée en Chine par le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra en marge du sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) les 3 et 4 septembre derniers à Beijing.
Lors de l'atelier samedi, M. Touadéra a demandé au nouveau Premier ministre, Firmin Ngrébada, de tout mettre en œuvre pour le succès de ce projet, lequel permettra à la partie centrafricaine de maîtriser cette technique et faciliter son transfert, chacun demeurant dans son domaine de compétence.