L'Union africaine (UA) a souligné dimanche la vulnérabilité de l'Afrique aux variations climatiques naturelles ou causées par l'homme, une vulnérabilité encore exacerbée par les phénomènes extrêmes tels que la sécheresse et les inondations.
Le continent africain "devrait être la deuxième région la plus durement touchée par les effets des changements climatiques, juste après les zones polaires", a déclaré l'UA dans un communiqué. "Les effets des changements climatiques entravent déjà le développement économique, et réduisent parfois à néant des années de progrès économiques", a-t-elle ajouté.
Environ 90% des catastrophes naturelles en Afrique subsaharienne sont liées au temps et au climat, et impactent 10 à 20 % de la production économique des pays concernés, selon le communiqué.
"Le développement, le climat et les programmes de résilience en Afrique sont donc intimement liés", a déclaré le bloc panafricain.
"Un réchauffement de l'ordre de trois à quatre degrés Celsius aurait des conséquences désastreuses pour l'Afrique, avec des chaleurs extrêmes qui affecteraient la majorité des terres du continent, des risques accrus de sécheresse extrême (en particulier en Afrique australe), une baisse du rendement agricole, des mauvaises récoltes et des inondations", indique le communiqué.
La déclaration de l'UA survient quelques jours avant le Sommet africain de l'investissement dans les projets de résilience aux changements climatiques, qui se tiendra du 6 au 7 mars en Afrique du Sud.
Cet évènement réunira des représentants de l'UA, du Mécanisme d'investissement dans les projets de résilience aux changements climatiques (AFRI-RES), de la Banque africaine de développement, de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique et du Groupe de la Banque mondiale, selon l'UA.