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Boko Haram: la France et des voisins du Nigeria prônent une lutte commune
Publié le samedi 29 novembre 2014  |  AFP
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© Autre presse par DR
Le XVe Sommet de la Francophonie s`est ouvert, samedi, à Dakar avec plus d`une trentaine de chefs d`État
Dakar, le 29 Novembre 2014 - Le sommet de la Francophonie s`est ouverte ce samedi matin au Centre International de Conférence Abdou Diouf. Le président Macky Sall, en compagnie de Abdou Diouf, a accueilli ses hôtes.
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Dakar - Le président français a appelé samedi à Dakar les dirigeants africains à "s'unir contre la barbarie", rejoint par ses homologues du Cameroun et du Niger qui ont réclamé une lutte commune contre le groupe islamiste nigérian Boko Haram.

"Au Nigeria, un attentat a fait plus de 120 morts à la sortie d'une mosquée" à Kano (nord) vendredi, "voilà ce qu'est capable de faire une secte comme Boko Haram. Voilà pourquoi nous devons encore ensemble lutter, lutter toujours contre le terrorisme", a déclaré le président français François Hollande devant un parterre de dirigeants africains au XVe sommet de la Francophonie.

Cet attentat, qui n'avait pas été revendiqué samedi soir, montre que "sur le terrain sécuritaire, nous devons nous unir contre la barbarie, contre les risques présentés par le fondamentalisme, notamment au Sahel, en Afrique", a-t-il ajouté.

"Au Mali, nous avons montré que nous pouvions vaincre le terrorisme, le fondamentalisme, la barbarie (...). Nous avons montré que nous pouvions lutter pour que la réconciliation vienne", a poursuivi M. Hollande, rappelant l'intervention militaire française lancée en janvier 2013 dans ce pays pour neutraliser les groupes islamistes armés qui en contrôlaient une partie.

"Nous avons aussi montré que la France pouvait être au service de la sécurité de l'Afrique", a-t-il dit, jugeant que la France avait, avec cette intervention, "payé sa dette à l'égard des tirailleurs sénégalais venus libérer la France" lors des deux Guerres mondiales.

Le président nigérien Mahamadou Issoufou a affirmé, dans un entretien avec l'AFP, qu'il fallait "une riposte internationale" face à Boko Haram et d'autres menaces jihadistes en Afrique.

Le président camerounais Paul Biya a lui aussi appelé à une réponse concertée contre Boko Haram, soulignant que "tous les pays voisins du Nigeria (Bénin, Niger, Tchad, Cameroun) sont membres" de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

Les insurgés islamistes multiplient les attentats au Nigeria anglophone et menacent de déstabiliser toute la région. Ils font de plus en plus fréquemment des incursions sanglantes dans le nord du Cameroun et le Niger et le Tchad redoutent des attaques.

"Avec ce genre d'adversaire, il ne peut y avoir de compromis", a déclaré M. Biya. "Face à un ennemi qui conteste toutes les valeurs, la solidarité doit jouer. (...) Nous sommes menacés par une organisation d'envergure mondiale", a-t-il poursuivi.

Le président Mahamadou Issoufou a rappelé que le Niger, le Nigeria, le Cameroun et le Tchad (qui forment la Commission du Bassin du lac Tchad) ont récemment décidé, en coordination avec le Bénin, de "mettre en place une force multinationale" pour combattre Boko Haram, lors d'un sommet en octobre à Niamey.

"Nous prévoyons de nous retrouver encore au Cameroun. (...) Je pense que, ensemble, on pourra faire face à cette grave menace", a affirmé M. Issoufou.

Selon lui, la région se trouve "dans un triangle de menaces" de groupes armés, dont des jihadistes liés à Al-Qaïda. "Un des sommets se trouve en Libye, l'autre sommet au Mali et le troisième sommet au Nigeria. (...) Ce sont des menaces internationales qui nécessitent une riposte internationale", a-t-il déclaré.

D'après des observateurs, la réponse régionale ne semble pas à la hauteur face à la menace Boko Haram.

Le Cameroun, le Tchad, le Niger et le Nigeria étaient censés avoir envoyé 2.800 soldats le long de leurs frontières au 1er novembre pour épauler les militaires nigérians déjà sur place. Mais aucun déploiement n'a été annoncé pour l'heure.

bur-cs/mba
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