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Accord de paix/Centrafrique : un groupe armé accuse Bangui de ne pas respecter "ses engagements"

Publié le lundi 4 mars 2019  |  AFP
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© Autre presse par DR
Groupe armé en Centrafrique
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Un des principaux groupes armés opérant en Centrafrique, signataire de l'accord de paix conclu début février entre Bangui et 14 groupes armés, a accusé dimanche le gouvernement de ne pas avoir respecté "ses engagements" en formant un nouveau gouvernement sans changements dans les ministères régaliens.
Les autorités "font preuve de mauvaise foi, d'amateurisme et d'incompétence", a affirmé le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) dans un communiqué transmis à l'AFP.

Plus tôt dimanche, un nouveau gouvernement a été formé, conformément à l'accord de paix qui prévoyait un "gouvernement inclusif", mais tous les titulaires des postes régaliens sont restés inchangés.

"En jouant au +on reprend les mêmes et on recommence+, le président de la République (...) vient d'étouffer dans l'oeuf l'espoir du peuple centrafricain dans l'accord de paix de Khartoum", est-il écrit dans le communiqué signé du chef du FPRC, Noureddine Adam. Il n'y est pas explicitement fait état du retrait de son groupe des autres points de l'accord.

Le groupe armé souligne qu'il "ne participera pas à ce gouvernement de mascarade", mais Noureddine Adam ne dit pas si des membres du FPRC siègeront ou non dans la "commission inclusive" prévue dans l'accord pour "qualifier et proposer toute action susceptible d'être prise en matière de justice".

"Albert Einstein souligne (que) +la folie, c'est de se comporter de la même manière et de s'attendre (à) des résultats différents+", a encore déclaré le chef du FPRC pour expliquer ce revirement.

L'accord de paix, signé le 6 avril à Bangui et négocié plusieurs semaines durant à Khartoum au Soudan, prévoyait un "gouvernement inclusif".

Les groupes armés, qui réclamaient à l'origine avoir un Premier ministre qui soit issu de leurs rangs, n'avaient finalement eu gain de cause et espéraient des portefeuilles d'importance, selon des sources concordantes.

Mais dimanche, dans le gouvernement dont la composition a été annoncée à la radio nationale, ils n'ont eu aucun représentant nommé à un poste régalien.

Les ministres de la Défense, des Finances, de la Justice, des Affaires étrangères, de la Communication, de l'Intérieur, de l'Economie, ont effet été reconduits dans ce nouveau gouvernement.

Le FPRC a vu un de ses représentants nommé ministre du Développement de l'Energie et des Ressources hydrauliques.

D'autres représentants de groupes armés ont été nommés à des postes ministériels : Maxime Mokom, le chef d'un groupe armé antibalaka (milices autoproclamées d'autodéfense) et allié au FPRC, est devenu ministre chargé du désarmement, de la démobilisation, de la réinsertion et du rapatriement (DDRR).

Souleymane Daouda, le porte-parole du groupe armé Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC), devient ministre de l'Elevage, et Adama Chaïbou, membre du Mouvement patriotique pour la Centrafrique, a été nommé à la Modernisation.

Cet accord était le huitième depuis le début de la crise en 2013. Préparé depuis juillet 2017 par l'Union africaine (UA), il avait été salué par tous les partenaires de la Centrafrique.
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