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Conclusions de la Réunion sur l’Accord de paix en République centrafricaine | Résumé des co-Présidents

Publié le lundi 4 mars 2019  |  MINUSCA
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New York, le 22 février 2019

Le 22 février 2019, une réunion sur l’Accord de paix en République centrafricaine s’est tenue au Siège des Nations Unies. Cette réunion était coprésidée par le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, M. Jean-Pierre Lacroix, et le Commissaire à la paix et la sécurité de l'Union africaine, M. Smail Chergui, en collaboration avec la Ministre des Affaires étrangères et des Centrafricains de l’étranger de la République centrafricaine, Mme Sylvie Baïpo-Temon. Les membres du Conseil de sécurité, les représentants permanents des Etats membres du Groupe international de soutien à la République centrafricaine et les autres partenaires de ce pays ont également pris part à cette réunion. Le but de la réunion était de mobiliser le soutien continu et unifié de la communauté internationale pour la mise en œuvre de l'Accord de paix
La réunion a été organisée à la suite de la signature de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République centrafricaine (ci-après désigné « Accord de paix »), entre le Gouvernement de la République centrafricaine et quatorze groupes armés, à Bangui, le 6 février dernier. Cet Accord de paix a été négocié sous les auspices de l'Union africaine avec l'appui des Nations Unies, suite à des pourparlers directs entre les parties accueillis par le Gouvernement du Soudan à Khartoum du 24 janvier au 5 février. Il y a de fortes attentes pour que cet Accord, qui est ambitieux soit mis en œuvre dans son intégralité et dans les délais impartis, plaçant ainsi le pays sur la voie d’une paix durable, avec des améliorations significatives dans la vie de tous les Centrafricains. La réussite de la mise en œuvre de cet Accord nécessitera l'appui politique, l'assistance technique et les ressources financières continus de la communauté internationale, notamment de l'Union africaine, des Nations Unies, de la Communauté économique des États d'Afrique centrale, des partenaires régionaux, de l'Union européenne, de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement, du Fonds monétaire international, du Fonds de la consolidation de la paix ainsi que des autres partenaires de la République centrafricaine.
Un projet de calendrier visant à soutenir la mise en œuvre de l’Accord de paix a été partagé avec les participants avant la réunion.
La Ministre des Affaires étrangères de la République centrafricaine a exprimé son appréciation pour le soutien indéfectible des partenaires internationaux qui a permis la signature de l’Accord de paix. Tout en soulignant que la responsabilité pour mettre en œuvre l’Accord incombait aux Centrafricains eux-mêmes, elle a ajouté qu’un soutien politique, logistique, financier et technique considérable serait requis de la part des partenaires. Elle a précisé que cet appui devrait être cohérent et aligné avec les différentes priorités identifiées. Ces priorités comprennent la décentralisation vers toutes les préfectures, y compris la mise en place des unités de sécurité mixtes qui seront essentielles pour traiter des questions de maintien de l’ordre notamment dans le cadre de la transhumance. La Ministre a par ailleurs lancé un appel pour un ajustement du mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) qui permettrait à la Mission de fournir un soutien plus important, notamment politique, dans la mise en œuvre de l’Accord de paix.


Les participants ont salué la signature de l’Accord et ont confirmé leur intention de soutenir sa mise en œuvre tout en notant qu’il avait suscité un regain d’optimisme. Ils ont par ailleurs noté que cet Accord représentait un compromis qui tenait compte des différentes préoccupations des signataires tout en respectant l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’unité de la République centrafricaine et en promouvant une gouvernance inclusive et représentative, dans un esprit de justice et réconciliation, de tolérance mutuelle et d’acceptance de la diversité culturelle et religieuse de la nation. Ils ont également souligné l’importance d’assurer la continuité du caractère inclusif du processus de paix, en impliquant toutes les composantes de la société, en particulier les femmes, les jeunes et les responsables religieux. A cet égard, les participants ont souligné l’importance d’une communication effective avec la population dans tout le pays afin de faciliter leur engagement et de gérer les risques potentiels de déstabilisation par les rumeurs.
Les participants ont salué son Excellence le Professeur Faustin Archange Touadéra, Président de la République centrafricaine, pour son leadership et sa vision en faveur d’une paix durable dans le pays, ainsi que les responsables des groupes armés pour leur engagement à dialoguer de manière pacifique. Cette attitude positive a permis le succès du dialogue direct et la signature de l’Accord de paix. Ils ont en particulier salué les mesures prises récemment par le Gouvernement de la République centrafricaine pour mettre en place les mécanismes de suivi et autres mécanismes requis pour la mise en œuvre de l’Accord, notamment la commission inclusive qui développera des recommandations sur la justice et la redevabilité. Les participants ont également salué le rôle important joué par l’Union africaine, les Nations Unies, les partenaires régionaux et le Gouvernement de la République du Soudan dans l’appui apporté aux pourparlers et à la négociation de l’Accord de paix. Ils se sont par ailleurs félicités de l’implication de la société civile centrafricaine, des partis politiques, et des législateurs en tant qu’observateurs pendant les discussions.
Les participants se sont mis d’accord sur l’importance d’une mise en œuvre rapide, pérenne et séquencée de l’Accord de paix. Ils ont appelé tous les signataires à faire preuve de responsabilité pour adhérer à leurs engagements dans le cadre de l’Accord, notamment en respectant de bonne foi les délais impartis, et tout particulièrement en ce qui concerne la cessation immédiate de toutes les hostilités et violences contre les populations civiles.
Les participants ont exprimé leurs sérieuses préoccupations concernant l’insécurité continue qui a contribué à une situation sécuritaire et humanitaire alarmante en République centrafricaine. Ils ont souligné l’importance de traduire les récents progrès en dividendes de la paix tangibles pour le peuple centrafricain, particulièrement pour les femmes, les enfants, qui sont les victimes les plus vulnérables de la crise. Les participants se sont engagés à renforcer leur soutien aux personnes déplacées mais ont également insisté sur l’importance que les efforts pour les retours volontaires se fassent de manière responsable et qu’ils ne soient pas précipités par opportunisme politique. Les participants ont par ailleurs noté que les principes de justice et de redevabilité étaient essentiels pour la réconciliation nationale, tout en soulignant l’importance de traiter la question sensible de l’impunité de manière prudente.
Les participants ont ajouté qu’il était essentiel que la communauté internationale reste unifiée dans son soutien à la République centrafricaine, tout en remarquant qu’un tel soutien devrait être guidé par les priorités et les délais établis par les Centrafricains eux-mêmes. Les participants ont salué le projet de calendrier de mise en œuvre de l’Accord de paix et ont pris note que ce document continuerait à être affiné. Les participants se sont engagés à travailler étroitement avec le Gouvernement de la République centrafricaine pour déterminer les soutiens financiers et techniques spécifiques qui seront requis pour la mise en œuvre de l’Accord de paix, tout en assurant un réalignement des cadres existants tels que le Plan National de Relèvement et de Consolidation de la Paix ainsi que des processus en cours tels que le désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement et la réforme du secteur de la sécurité.
Concernant les prochaines étapes, les participants se sont mis d’accord qu’un plan de mise en œuvre plus détaillé serait développé par le Gouvernement, en consultation avec la MINUSCA et les autres partenaires. Par la suite, les Nations Unies et l’Union africaine organiseront une réunion avec les partenaires dans les prochaines semaines pour revoir le plan de de mise en œuvre révisé et sécuriser des soutiens concrets de la part des partenaires.
En conclusion, les participants se sont engagés à fournir un soutien continu pour la mise en œuvre de l’Accord de paix.
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