L’épouse du président de la République, Brigitte Touadéra, assistée du Premier-Ministre Firmin Ngrébada, représentant du Chef de l’Etat, a présidé, vendredi 8 mars 2019 à Bangui, les festivités marquant la journée internationale de la femme, en présence du Premier Vice-président de l’Assemblée nationale, Jean-Symphorien Mapénzi.
Le but de cette journée est d’attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale, des décideurs et des institutions internationales sur les problèmes auxquels les femmes sont confrontées pour leur émancipation.
Mme Brigitte Touadéra a expliqué que le thème international : « Pensez équitablement, bâtir intelligemment, innover pour le changement » et le thème national : « La participation et l’inclusion de la femme centrafricaine dans la mise en œuvre du Plan de consolidation de la paix et du relèvement national (RCPCA) », interpellent les femmes centrafricaines dans leur ensemble.
La femme doit penser autrement pour des actions de changement là où elle se trouve et doit mettre l’accent sur les petits moyens mis à sa disposition, qui contribuent à un changement radical de la société, a-t-elle souligné.
Selon elle, la journée internationale de la femme est une occasion non seulement de célébrer la femme dans toutes ses dimensions sociale, économique, et politique, mais de réfléchir sur tous les enjeux et problèmes que les femmes rencontrent dans la vie quotidienne.
Elle a émis le vœu que désormais ses concitoyennes réfléchissent sur les stratégies à mettre en œuvre en vue d’améliorer l’organisation de la prochaine journée internationale de la femme.
Elle a invité les autres femmes qui n’ont pas encore pris conscience sur les droits des femmes à les suivre « car c’est en mutualisant leurs efforts qu’elles pourront intelligemment apporter des innovations qui profiteront aussi bien aux femmes qu’aux hommes ».
Au sujet du thème international, la ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfant, Aline- Gisèle Pana, a indiqué qu’il s’agit là de réfléchir aux moyens innovants permettant de faire progresser l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.
Elle a fait savoir que l’observation des courbes laisse entrevoir que les actions en cours ne suffisent pas pour l’instauration d’une planète 50/50 d’ici 2030 et estime que l’innovation et la technologie offrent certes la possibilité sans précédent mais les tendances font apparaître une fracture numérique croissant entre les sexes avec une sou-représentation des femmes dans tous les domaines de la science et de la technologie.
Sur le thème national, la ministre a exhorté toutes les Centrafricaines à s’impliquer davantage dans la mise en œuvre du RCPCA tout comme la mise en application de l’accord de paix avec les groupes armés.
Le Chef de la MINUSCA, Mankeur Ndiaye, a de son côté réitéré la disponibilité des Nations-Unies à accompagner non seulement le gouvernement centrafricain dans la mise en application de l’accord de paix, mais également de l’application effective de la loi sur la parité ainsi que l’adoption de la nouvelle loi électorale.
Il convient de rappeler qu’en marge de cette journée internationale de la femme, le ministre de la Santé, Pierre Somsé, a fait un plaidoyer sur la mise en application du protocole de Maputo autorisant la pratique de l’avortement médicalisé selon les prescriptions.