La Division des Droits de l’Homme de la MINUSCA a débuté, le mercredi 13 mars 2019, une série de sensibilisations à l’intention des groupes armés de la préfecture de l’Ouham, portant sur les droits de l’Homme, le droit International Humanitaire et surtout sur l’accord politique pour la paix et la réconciliation en République Centrafricaine, signé le 6 février dernier à Bangui.
La première étape de cette opération a eu lieu à Kouki, où une quarantaine d’éléments d’anciens combattants Séléka et Anti-balaka, tous bénéficiaires du programme de Réduction de la Violence Communautaire (CVR), ainsi que leurs leaders se sont mobilisés et ont posé des actes pour renforcer le vivre ensemble dans la sous-préfecture de Nana-Bakassa.
Au cours de cette séance qui s’est exclusivement déroulée en sango, les participants ont été largement instruits sur les violences sexuelles liées aux conflits, les notions des droits de l’homme, du droit international humanitaire et sur leurs rôles dans différents contextes. Pour mieux marquer le coup, les différents engagements pris par les leaders des groupes armés au sein de l’accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA ont été lus et expliqués à l’assistance. Une copie dudit accord a été également distribuée afin que chacun puisse s’en imprégner aisément.
Au terme de cette rencontre marquée par une séance de questions réponses, les participants, à travers des salutations fraternelles et des accolades, ont exprimé leur volonté manifeste de continuer à militer pour la paix et la réconciliation.
« Nous sommes tous ensembles, nous voulons la paix. Nous sommes derrière nos chefs qui ont signé cet accord pour la paix et le désarmement. Nous demandons au gouvernement d’honorer aussi son engagement », a déclaré Hassane Djibril, un participant visiblement satisfait.
« Ce sont vos grands leaders et le gouvernement qui ont signé cet accord. Cela veut dire qu’on est en train d’amener le pays vers la paix. Désormais, il n’y a aucune raison pour que vous, les filles et les fils de ce pays, continuez à vous battre ou à semer le trouble dans la localité », a renchérit l’officier chargé des Droits de l’Homme de la MINUSCA, Abraham Esapa Osong. Pour lui, cette sensibilisation de proximité est très importante car « elle permettra aux groupes armés de connaitre et de comprendre parfaitement ce que l’on attend d’eux sur le terrain, dans la mise en œuvre et la réussite de cet accord salutaire ».
La prochaine étape de cette opération, qui se poursuit sur toute l’étendue du territoire, sera Markounda et Batangafo.