La nomination des membres des groupes armés à des postes de responsabilité et l’exploitation de l’or par les Chinois à Bozoum au nord-ouest de la République centrafricaine (RCA) sont les sujets les plus en vue dans les journaux centrafricains parcourus mercredi par APA.
L’Agence Centrafricaine de la Presse (ACAP) annonce que le président de la République, Faustin Archange Touadéra, a nommé, lundi dernier, plusieurs personnalités issues des groupes armés au cabinet du Premier-ministre Firmin Ngrébada. La nomination de ces personnalités, selon l’ACAP, s’inscrit dans le cadre de l’accord de paix et de réconciliation nationale paraphé à Khartoum, au Soudan, et signé le 6 février dernier à Bangui et dont l’application a fait l’objet d’un échange entre les groupes armés et le gouvernement au siège de l’Union Africaine, à Addis-Abeba, du 18 au 20 mars dernier.
Sur ce sujet, le Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme(RJDH) note que « plusieurs chefs rebelles entrent au cabinet du Premier Ministre » deux jours après le remaniement du gouvernement, ouvrant ainsi la Primature aux chefs rebelles dont Ali Darras et Mahamat Alkatim.
Ces membres des groupes armés ont été ainsi nommés comme ministres conseillers, conseillers spéciaux à la primature, chargés de mission, préfets ou encore comme sous-préfets, précise Adrénaline Info.
Toutefois, souligne Centrafric Matin, s’interroge sur la nécessité de donner toute la République aux rebelles pour avoir la paix en RCA. Sur ce point, la Fraternité indique que la RCA s’est dotée d’un gouvernement budgétivore ainsi que d’une primature remplie de bras cassés en tant que Ministres conseillers.
En économie, Le Langage rapporte qu’à Bozoum, une ville du nord-ouest de Centrafrique, les chinois y pillent les ressources naturelles du pays.
Ainsi sous le titre « inquiétude sur le nouveau chantier d’or exploité par les Chinois à Bozoum », le RJDH note par ailleurs qu’un nouveau chantier minier installé au village Boyele, proche de Bozoum, par des Chinois soulève beaucoup d’inquiétudes de la part des communautés locales causées par le non-respect de l’environnement et du cahier de charges.
Depuis décembre 2018, explique le journal, l’entreprise chinoise exploite des minerais d’or dans l’Ouham-Pende, précisément au village Boyele, proche de Bozoum. Cette société qui porte le nom de son responsable, «Zhao », s’est installée actuellement sur trois axes, notamment Bozoum-Bouar, Bozoum-Paoua et Bozoum-Bossangoa et disposerait de neuf (9) sites dans ces régions du nord-ouest de Centrafrique
Le RJDH souluigne par ailleurs que beaucoup de compagnies minières chinoises affluent en Centrafrique et exercent sans tenir compte du cahier de charges. Avec parfois leurs permis de recherche, ils se permettent d’exploiter en toute illégalité les mines centrafricaines sans que cela n’émeut l’administration minière qui les autorise à s’installer dans le pays, s’est indigné le journal.