L’avant-projet du code électoral en attente sur la table de l’Assemblée Nationale pour examen, continue de faire couler de la salive au sein de la classe politique. Le Secrétaire général du Rassemblement pour la République(RPR), Fari Tahéruka Shabazz, voit dans ce projet un danger qui guette la démocratie en Centrafrique. Une position exprimée le mardi 26 mars dans l’émission « Actualité et Nous » sur la Fréquence RJDH.
Si le projet du code électoral présent sur la table du parlement se veut novateur tout en tenant compte de l’évolution de dynamique sociale nationale, il n’en demeure pas moins que certaines dispositions de ce code fâchent et font grincer des dents. Il s’agit notamment des questions qui ont trait au montant des cautions fixés pour les élections présidentielle, législative, municipale et sénatoriale.
Pour le Rassemblement pour la République, un parti de l’opposition démocratique d’Alexandre Ferdinand N’guendet via son secrétaire général, Fari Tahéruka Shabazz qualifie cet avant-projet du code électoral d’une bombe, s’il n’est pas bien étudié.
« Le code électoral, s’il n’est pas suffisamment étudié en science, c’est une bombe qui va diviser, ruiner un pays. Vous avez des dispositions dans ce code électoral qui sont de nature clairement à écarter des candidats et des candidatures. Je prends la question de l’attestation de la régularité fiscale qui est l’article 36 qui est en violation avec l’article de la constitution du 30 mars 2016, qui ne prévoit pas une condition ou une obligation de présenter une attestation de régularité fiscale. on ne peut pas créer une loi en violation de la constitution », a précisé le secrétaire général du RPR.
Cette caution est inadmissible pour le RPR, qui justifie son refus du fait de la précarité des ressources dont dispose le pays, « Dans la CEMAC, le pays le plus pauvre est le Centrafrique. Au niveau mondial, nous sommes classés au 188ème rang sur 188 pays pour le PIB mais en termes de caution, le nôtre est de 2 Milliards dix-sept fois moins que le Cameroun dont la caution pour le Présidentiel est fixé à 30 Millions de FCFA. Nous qui sommes un pays extrêmement pauvre financièrement parlant mais fixons la caution à 50 Millions de FCFA », a regretté Fari Shabaaz.
Cet avant-projet du code électoral qui semble devenir une pilule dure à avaler par l’opposition démocratique centrafricaine, est en train d’être examiné dans une commission élargie au niveau de l’Assemblée nationale.