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Allocution de S.E.M. le président de la république, chef de l’Etat, le professeur Faustin Archange Touadera

Publié le vendredi 29 mars 2019  |  Présidence
Allocution
© Autre presse par DR
Allocution de S.E.M. le président de la république, chef de l’Etat, le professeur Faustin Archange Touadera
Jeudi 28 Mars 2019. Cérémonie de remise de diplômes et kits d’insertion professionnelle aux personnes affectées par le projet de sécurisation de l’aéroport international Bangui-M’poko à Bangui.
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A L’occasion de la cérémonie de remise de diplômes et kits d’insertion professionnelle aux personnes affectées par le projet de sécurisation de l’aéroport international Bangui-M’poko.
BANGUI, 28 mars 2019

Mesdames et Messieurs ;

Il y a de cela deux ans, jour pour jour, le 30 mars 2017, je procédais à la pose de la première pierre des travaux de construction du mur d’enceinte de notre Aéroport International Bangui-M’Poko.

Initialement prévus pour une durée de dix-huit (18) mois, les travaux ont connu un léger retard à cause de la mise en œuvre du volet social consistant au déguerpissement de nos compatriotes qui occupaient l’emprise aéroportuaire pour y exercer des activités génératrices de revenus.

Ce volet social, appelé Plan d’Action de Réinstallation ou PAR, résulte de la volonté du gouvernement centrafricain, appuyé par les partenaires au développement, d’accompagner dans des conditions dignes et humaines nos Compatriotes dans la réinstallation sur de nouveaux sites, en leur donnant les moyens et les outils pour ne pas perdre leurs activités économiques, afin de pouvoir continuer à subvenir aux besoins de leurs ménages.

Il répond ainsi à la lancinante préoccupation du chômage des jeunes, particulièrement affectés par la crise. C’est dire combien le social est au cœur de mes préoccupations.

J’ai donc instruit le Gouvernement de tout mettre en œuvre, avec l’appui de nos partenaires, pour éviter un déguerpissement sauvage, en accompagnant nos Compatriotes qui exploitaient l’emprise aéroportuaire depuis plusieurs années.

-Mesdames et Messieurs,
-Distingués Invités ;

Lancé en octobre 2017, le Plan d’Action de Réinstallation des Personnes Affectées par le Projet tire aujourd’hui à sa fin.

En effet, grâce à l’AGETIP-CAF qui en a assuré la mise en œuvre, au total 3 592 Centrafricains qui exerçaient sur la plate-forme aéroportuaire les métiers de briquetier, de maraîcher, de commerçant, d’artisan, de vivrier et d’arboriculteur, ont été indemnisés et réinstallés sur de nouveaux sites où ils poursuivent leurs activités économiques.

Certains d’entre eux, au nombre de 500, ont opté, en plus de l’indemnisation et de la réinstallation, pour une formation à de nouveaux métiers en vue de leur reconversion professionnelle.

C’est ainsi qu’ils ont appris dans différents centres de formation de notre pays les métiers de chauffeur-mécanicien, de maçon, de soudeur, de plombier, de couturier, d’informaticien, etc.

Nous sommes là aujourd’hui pour la remise de leurs diplômes et kits d’insertion professionnelle.

M’adressant particulièrement aux bénéficiaires du Plan d’Action de Réinstallation des Personnes Affectées, je voudrais vous adresser mes vives félicitations.

Je voudrais également vous dire que le sacrifice consenti par l’Etat centrafricain, appuyé par l’Agence Française de Développement (AFD) et la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC), pour financer ces formations, ne doit pas rester vain.

C’est ici l’occasion de vous dire que vous devez tirer le plus grand profit des connaissances acquises, en vous lançant sur le marché du travail en vue de contribuer à la relance économique et à la reconstruction de notre pays.

Je voudrais enfin leur dire qu’après l’indemnisation, la réinstallation et aujourd’hui la remise des certificats et des kits, plus rien ne peut justifier qu’ils restent encore sur l’emprise aéroportuaire qui doit être totalement libérée afin de permettre aux entreprises d’accélérer les travaux de construction du mur qui a pris du retard.

Mes Chers compatriotes,

Comme vous le savez et le Ministre des Transports et de l’Aviation Civile l’a encore rappelé tout à l’heure dans son allocution, l’Aéroport International Bangui-M’Poko est la seule porte d’entrée et de sortie de notre pays par la voie aérienne.

Notre pays fait partie d’une communauté aéronautique mondiale qui édicte des règles de conformité pour la navigation aérienne, ainsi que les aides y relatives.

C’est pour mettre notre aéroport en conformité avec ces normes, édictées par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale, que le mur d’enceinte est construit, en vue de sécuriser l’emprise et ses infrastructures.

Cet Aéroport est notre patrimoine commun. Il nous appartient tous, et tous collectivement nous avons l’obligation d’en prendre soin. C’est pourquoi je vous demande de veiller scrupuleusement sur le chantier en cours, et sur les infrastructures aéroportuaires.

Aussi, soyez-vous-mêmes les garants de la pérennité de ce chantier, en veillant à ce que de nouveaux occupants ne reviennent plus s’installer sur l’emprise aéroportuaire, et en le protégeant de tout acte de vandalisme et de sabotage.

Mesdames, Messieurs, Distingués Invités.

Dans mon Projet de société, j’ai placé le secteur des Transports au centre de mon action pour le relèvement de la République centrafricaine. Ce faisant, j’ai pris la juste mesure de la situation d’enclavement géographique de mon pays.
Je sais ce que cet enclavement représente comme frein au commerce international centrafricain, et je ne ménagerai aucun effort pour œuvrer au désenclavement intérieur et extérieur de la République Centrafricaine.

Le Gouvernement centrafricain a pris vis-à-vis de la communauté aéronautique mondiale l’engagement de mettre en conformité tout son système d’aviation civile en vue d’assurer une meilleure supervision de la sécurité et de la sûreté aériennes en République Centrafricaine.

La construction du mur de clôture de l’aéroport n’est que la première étape. Le gouvernement travaille actuellement à la modernisation de l’Aéroport International Bangui-M’Poko, par la construction d’une nouvelle aérogare modulaire, et le dossier est bien avancé. Notre pays a également obtenu de la Direction Générale de l’ASECNA un financement de 15 milliards F CFA pour renouveler les infrastructures aéroportuaires de génie civil et d’électricité.

Autant de chantiers qui, demain, changeront radicalement le visage de notre aéroport. Je veillerai personnellement au suivi de ces chantiers.

Je voudrais terminer mon propos en remerciant nos partenaires de l’AFD et de la BDEAC dont le concours financier a permis la réalisation du Projet de Sécurisation de l’Aéroport International Bangui-M’Poko. Un proverbe, bien connu de chez nous, dit que <>. La République centrafricaine vous sera toujours reconnaissante.

Je voudrais aussi remercier les autorités locales des quartiers environnants de la zone de l’aéroport, dont l’implication, à travers la sensibilisation, a été bien utile.

Je voudrais aussi encourager et féliciter les acteurs du projet, aussi bien les agents de l’Etat qui y concourent, que des organismes ou des sociétés qui ont reçu mandat pour agir pour le compte de l’Etat, sans oublier les différentes Organisations Non Gouvernementales qui interviennent, ainsi que les groupements d’entreprises qui réalisent le chantier.

Je forme l’espoir de revenir bientôt sur ce site, cette fois-ci pour la réception définitive du mur déjà construit.

Je vous remercie.
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