Le président Faustin Archange Touadera a célébré le 30 mars 2019 la troisième année de sa prise de fonction après une élection et suite à une longue transition avec son corolaire la dislocation de l’armée nationale et l’insécurité généralisée sur l’ensemble du pays.
La Centrafrique a commémoré le 30 mars l’an 3 du président Faustin Archange Touadera dans un contexte où l’armée nationale, la souveraineté du pays, reprend le territoire jadis occupé par des bandes armées qui ont mis à mal la réorganisation de l’armée.
Dans son discours y relatif, le chef de l’Etat a cité les trois réalisations phares dont la sécurité, la restauration de la paix et la relance économique. Cette question de la sécurité restaurée dans plusieurs villes fait revenir la confiance entre l’Etat et le peuple, qui se voyait abandonné entre les mains des bandes armés au lendemain de la prise de pouvoir de Touadera, alors que la France retirait ses soldats de l’Opération Sangaris et les forces onusiennes décriées pour leurs “complicités avec les groupes armés”.
Trois ans en arrière, l’armée centrafricaine était disloquée, mal organisée et non équipée face aux rebelles supers armés et les forces onusiennes passives. Trois années aujourd’hui, cette armée a été formée par l’Eutem-RCA et formée à nouveau par des instructeurs russes sur le maniement d’armes. Plus de 5 000 FACA sont aujourd’hui formées. Avec l’appui logistique de plusieurs partenaires et grâce à la dotation en arme par la Fédération de la Russie, au moins 1.300 éléments des FACA sont redéployés aux côtés des forces de la police et de la gendarmerie dans 11 localités du pays.
Le président de la République vient d’annoncer la livraison d’armes russes pour 1.500 soldats centrafricains. Le pays attendait un reliquat de 4.000 armes que la Russie a offert à la Centrafrique après la validation du Conseil de sécurité de l’ONU pour aider ce pays à restaurer la sécurité dans le pays.
Pour restaurer la sécurité sur l’ensemble du territoire, un programme pilote du désarmement des rebelles a été mené avec succès avant le lancement du grand programme du désarmement. La perspective actuelle est d’atteindre toutes les régions, surtout avec la signature de l’accord de paix entre le gouvernement et les 14 groupes armés.
« Mon ambition est d’user de toutes les stratégies possibles pour faire de la RCA un pays sans armes et qui se tourne résolument vers son développement », a déclaré le chef de l’Etat à l’occasion de son l’an 3 à la magistrature suprême.
Pour la reconstruction de cette armée, quatre zones de défense militaire, un bataillon parachutiste et des forces spéciales ont été créés. La Loi quinquennale de programmation militaire 2019-2023 permettra aux FACA d’être dotées de moyens nécessaires pour leur restructuration. 1 023 jeunes sont en recrutement dans l’armée et 232 ex-combattants ont été incorporés.
Au cours de cette troisième année, un accent particulier a été mis sur la réhabilitation des infrastructures militaires. Un financement de plus d’un milliard, a été approuvé en vue de la réhabilitation de la garnison de Bouar, d’autres camps militaires ainsi que la construction des amerries.
L’armée nationale, aujourd’hui est fière de retrouver sa force mais sa place dans ce pays longtemps fragilisé par des groupes armés.