En visite à Anvers (Belgique), capitale mondiale du diamant, le chef de l’État Centrafricain Faustin-Archange Touadéra a fait plusieurs rencontres avec des sociétés spécialisées dans l'exploitation des mines pour promouvoir le diamant centrafricain.
Dans cet optique, Faustin Archange Touadéra a échangé avec Nishit Parekh et Stéphane Fischer, respectivement président du Conseil d'Administration et président du Centre Mondial du Diamant (World Diamonds Center) pour aborder plusieurs questions.
Le président centrafricain a ensuite présidé deux réunions avec les diamantaires avant de se rendre au musée du diamant où il fait un plaidoyer en faveur de la levée de l'embargo imposé par le processus de Kimberley pour lutter contre les diamants de sang en Centrafrique
Pendant ces rencontres, le Président Touadéra a exhorté les grandes sociétés de diamants comme Deebers et Alrosa à venir s’installer en République centrafricaine afin de barrer la route aux fraudes dans le secteur.
Selon lui, il faut établir un plancher minimum sur la base duquel les entreprises les plus solides seraient en mesure de démontrer des exportations officielles d'un certain volume. «Tous les bureaux d'achat existants peuvent démontrer leur capacité à formaliser les exportations et à se retirer de tout engagement dans le circuit informel », at-til dit.
Faustin-Archange Touadéra a promis aux diamantaires du monde, un décret présidentiel, modifiant le décret d'application du Code minier et créant l'obligation pour les bureaux d'achat d'exporter au moins 1,75 milliards F CFA de diamants par trimestre (environ 3 millions USD) et la suspension ou le retrait de l’agrément pour les bureaux d'achat qui ne démontreraient pas le montant minimum d'exportations.
«Des solutions à la relance du commerce du diamant centrafricain, réputé jadis pour sa qualité, doivent être trouvées ensemble avec les partenaires du secteur", a indiqué le président centrafricain, appelant la communauté du diamant et certains Etats à aider son pays à lutter contre les prédateurs dans le domaine du diamant. « Il s’agit notamment de trouver des mécanismes pour rapatrier au profit de l’Etat centrafricain les lots de diamant illégalement exportés et saisis», a-t-il conclu.