La Mission Multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la Stabilité en Centrafrique(MINUSCA), a enregistré plusieurs cas de violations des droits l’homme et du droit international humanitaire commis par les 04 groupes armés, tous signataires de l’Accord de Khartoum pour la paix en Centrafrique signé le 06 Février 2019 entre le gouvernement et les groupes armés. Cette information a été rendue public ce mercredi 03 Avril lors de la conférence de presse hebdomadaire de la MINUSSCA.
Entre le 27 Mars et 1er Avril 2019, la MINUSCA a enregistré 22 incidents d’abus et de violation des droits de l’homme et du droit international humanitaire ayant affecté au moins 41 victimes selon la mission onusienne, « 12 hommes, 3 femmes, 5 garçons, 7 filles, 12 personnes de genre et âge inconnus et deux victimes de viols collectifs ».
Aussi la mission a noté une baisse de 15% dont le nombre d’incidents et de 25% du nombre de victimes comparativement plus affectées dans les préfectures de Mbomou et Haute-Kotto.
Cependant, les auteurs présumés de cette semaine recensée par la MINUSCA sont essentiellement des groupes armés tels que le FPRC avec 11 incidents touchant 11victimes, 3R fait 03 cas avec 09 victimes, les Anti-balaka ont commis fait 07 victimes, le MPC 02 victimes et les peulhs armés Fulanis ont commis un incident avec 05 victimes.
Vladimir Monteiro, porte-parole de la MINUSCA rappelle aux groupes armés signataires de l’Accord de Khartoum de respecter leur engagement, « l’objectif de ses statistiques est de les utiliser au moment opportun contre les auteurs. Mais en même temps, nous les dénonçons par rapport aux engagements des groupes armés à partir du moment où ils ont signé un Accord politique pour la paix définitive et la réconciliation en Centrafrique. Ils doivent respecter leur signature mais aussi un appel pour que cet Accord de paix soit effectif et mis en œuvre pour le bénéfice de la population », a précisé le porte-parole de la MINUSCA.
Ces violations enregistrées au cours de cette période sont entre autres des meurtres, les violations sexuelles, des atteintes à l’intégrité physique et mentale, appropriation et confiscation des biens, des enlèvements et privations arbitraires de liberté, des attaques contre les humanitaires et des attaques contre la population civile.