Certains groupes armés signataires de l’accord de paix et de réconciliation nationale font parler d’eux dans les zones qui sont sous leur contrôle. Au moment nous mettons cet article sous presse, La ville de Zangba dans la Bass-Kotto, le village Zoukombo dans la Nana-Mamberé, la ville de Kouango dans la Ouaka et autres villes situées dans le centre du pays est en mouvement après les exactions commises par les groupes armés, notamment l’UPC d’Ali Darassa, le MPC de Mahamat Al Hissein (Alkatim) et le FDPC d’Abdoulaye Miskine, les principaux auteurs de ces crimes odieux.
Mais, que cache réellement le retour aussi brusque à ces violences bien programmées par ces rebelles qui ont leurs représentants dans les différentes institutions du pays après la signature de l’accord de paix signé ? Qui sont ceux qui soutiennent ces rebelles et les poussent à remettre en cause les efforts déployés pour la stabilité dans le pays ?
Nous ne comprenions pas cette attitude ingrate qui vient de trahir l’engagement même de ces rebelles qui ont déclaré officiellement que point n’est besoin de continuer la guerre, de tuer les centrafricains et de maintenir le pays dans le chaos.
Pourquoi s’engager pour la paix dans le pays, en signant un document officiel pour contribuer à son relèvement et, en même temps, on fait le contraire sur le terrain ? Un rebelle est un rebelle, comme le dit souvent. Ne faut pas leur faire la confiance ?
Les leaders des groupes armés qui sont nommés à de différents postes de responsabilité dans le gouvernement, à la Présidence de la République et à la Primature doivent nous dire clairement ce qui ne marche pas. Pourquoi ont-ils demandé quelque chose obtenue et ils tuent sur le terrain ?
La communauté internationale qui est partenaire dans l’aboutissement de cet accord de paix signé, doit se prononcer franchement à ces terroristes qui incitent les autorités de Bangui à violer ce même accord de paix, alors qu’ils ne s’inscrivent aucunement dans cette logique.
Le président Touadéra et son premier ministre Ngrébada ont traduit leurs engagements dans les faits. C’est pourquoi, la mise en application de ce document de leur part, n’est pas à contester. Mais, quelles sont ces mouches qui piquent ces criminels dont la main leur a été tendue, en vue de la stabilité dans le pays ?
L’ONU à travers la Minusca est témoin de ce qui se passe. L’Union Africaine et la CEEAC ne sont pas mises de côté. Il est temps pour eux de remonter les bretelles à ces assassins, de leur faire savoir que toute chose à ses limites. Comme on le dit souvent, il y’a un temps pour la guerre et un temps pour la paix. Toutefois, il y’a un temps pour discuter et un temps qu’on peut porter la main sur l’entêté. N’est-ce pas !
Ce qui se passe actuellement dans les provinces, suscite la colère des populations centrafricaines qui sont prêtes à se faire entendre auprès de ces rebelles qui nous font savoir de leur côté qu’ils sont les plus pires terroristes au monde.
Alors, si les choses continuent, le pouvoir de Bangui se proposerait de sortir un peu du cadre de sa bonne volonté et de virevolter les indociles qui font couler inutilement le sang du peuple centrafricain, clouant ainsi l’économie du pays à travers des dommages enregistrés.
Il faut parachever ce présent article en mentionnant clairement que la main de certains hommes politiques qui soutiennent ces rebelles n’est pas à négliger. Puisqu’ils n’appréciaient pas la bonne démarche du pouvoir de Bangui en vue de la signature de cet accord, ces mains cachées qui sont contre le régime de Bangui font tout pour instrumentaliser certains groupes armés à remettre en cause toutes les bonnes démarches visant le développement et dont les prémices portent leur fruit actuellement.
Le moins que l’on puisse dire pour ces fauteurs de trouble qui ne vivent que du sang des centrafricains, le temps est au décollage comme le prouvent les autorités du pays. Ceux qui, pour leurs intérêts entendent détruire ces efforts, seront traités tels qu’ils sont, car la justice est là pour situer le sort de chacun.