Le Préfet de la préfecture de la Nana Gribizi Abdoulaye Mahamat se dit satisfait de travail des forces onusiennes basées à Kaga-Bandoro malgré les difficiles conditions de retour à la stabilité. Dans une interview accordée au RJDH le 03 Avril 2019 à Kaga-Bandoro, l’autorité administrative affirme que cette ville retrouve son calme en dépit de quelques coups de feu.
RJDH : Monsieur Abdoulaye Mahamat, Préfet de la Nana-Gribizi bonjour !
Abdoulaye Mahamat : Bonjour monsieur le journaliste
RJDH : Quelle est la situation sécuritaire de la ville de Kaga-Bandoro ?
A.M : Je vous remercie, je pense que du point de vu sécuritaire la situation s’améliore de plus en plus et que la ville est calme, tout se passe bien et je crois que les choses vont dans le bon sens.
RJDH : Nous avons constaté que les groupes armés qui sont dans la ville de Kaga-Bandoro circulent toujours avec leurs armes au vu et au su de la Minusca, comment concevoir cette situation ?
A.M : Oui, je peux dire circuler avec des armes c’est une chose mais utiliser c’est différent. Vous savez c’est une zone dominée par les groupes armés et avec les efforts de sécurisation de la ville par la Minusca nous sommes optimistes que la sécurité, la paix et la cohésion sociale reviennent à Kaga-Bandoro.
RJDH : Quelle est votre relation aujourd’hui avec Mahamat Alkatim, chef du MPC ?
A.M : Notre collaboration est au beau fixe. Avant l’accord de paix de Khartoum et même après la signature on s’est parlé. Dans les réunions de sécurité on discute tous ensemble et nous sommes obligés de nous mettre ensemble pour bâtir la ville de Kaga-Bandoro et notre pays la RCA. Je pense que la meilleure des choses c’est de se voir directement et d’échanger tête à tête et non indirectement, et c’est ce que nous faisons.
RJDH : Monsieur le Préfet vous représentez l’autorité de l’Etat à Kaga-Bandoro, mais au jour d’aujourd’hui on entend encore des coups de feu dans la ville, qu’est ce qui se passe réellement encore dans la ville ?
A.M : Les tirs de temps en temps dans la ville c’est une réalité, parfois vous écoutez des tirs mais quand vous posez la question de savoir la raison, on vous dit que c’est la cérémonie de mariage que les gens fêtent en tirant en air. On ne peut rien, mais petit à petit avec la restauration de l’autorité de l’Etat tout rentrera dans l’ordre. A cela s’ajoute les braquages et les éléments incontrôlés qui tirent pour commettre leur forfait.
RJDH : Comment vous appréciez le travail de la Minusca à Kaga-Bandoro ?
A.M : Je peux dire qu’elle fait bien son travail. Ici nous avons les contingents Pakistanais, Burundais et Rwandais. Ils ne cessent de patrouiller dans la ville et réagissent automatiquement en cas d’attaque.
RJDH : Monsieur le Préfet certains hommes politiques accusent la Minusca d’être partial et prenne le côté des groupes armés, confirmez-vous cette accusation ici à Kaga-Bandoro?
A.M : Vous savez je suis là depuis six mois et je n’ai pas constaté cela. Je pense que ces contingents gardent toujours leur neutralité.
RJDH : Nous avons vu que les bâtiments de la police, de la gendarmerie et de la justice sont tous détruits, comment fonctionne la justice à Kaga-Bandoro ?
A.M : La justice n’est pas de retour à Kaga-Bandoro, mais quand il y a des infractions qui sont commises, les auteurs sont appréhendés, la police des Nations-Unies qui travaillent ici s’en charge et transfère le présumé à Bangui, mais aussi la police au niveau de la Minusca essaie de trancher les cas moins graves.
RJDH : Monsieur le Préfet Abdoulaye Mahamat je vous remercie.
Abdoulaye Mahamat : C’est à moi de vous remercier monsieur le journaliste
Propos recueilli par Vivien Aristide Ngalangou