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La sangaris et la minusca, decidées á faire prosperer les anti-balaka et la seleka
Publié le mercredi 3 decembre 2014  |  Centrafrique Libre
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© Autre presse par Michaël Zumstein
Des hommes se réclamant des combattants anti-balaka, opposés aux soldats de la Seleka, posent avec leurs armes dans la rue principale de la ville de Njoh.
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Depuis que Dieu a quitté la Centrafrique au grand dam du peuple du centre de l’Afrique et que l’incompréhension a pris possession des esprits curieux, la problématique de la pacification et du maintien de la paix qui incombe aux forces internationales présentes sur place, n’est que l’ombre d’elle-même.Tout se passe comme si l’application des différentes résolutions prises sur la Centrafrique devait attendre la mise sur pieds d’une autre force onusienne, car celles déjà présentes seraient en train de prospecter le terrain, de le déblayer afin que le vrai travail puisse être amorcé. Diantre.

De la même manière, les forces internationales se cachent derrière des considérations partisanes et fallacieuses pour refuser volontairement de collaborer avec les forces armées centrafricaines, autant elles trouvent mieux de prendre part aux différentes réunions, assemblée générale et rencontres qu’organisent les groupes armés qu’elles ont heureusement mais malheureusement la mission de désarmer et de mettre hors état de nuire. Il n’est un secret pour personne que dans les villes, villages et préfectures majestueusement et confortablement occupées par les forces nuisibles de l’Ex-Seleka et peut être aussi par les Anti-Balaka, il n’y a pas de réunions qui ne connaissent pas la présence de la Sangaris, encore mieux de la Minusca ou encore d’autres forces étrangères investies de la mission de sauver la population civile des affres de ces groupes armés.

C’est également le moment de s’interroger sur le sens de certains mots utilisés dans les textes de résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies que d’aucuns manipulent a leur guise et interprètent selon leur complexion. La sécurisation de la République Centrafricaine incombe à ces autorités politiques qui seront accompagnées par la communauté internationale. Dans le verbe Accompagner il y a certainement pour les grammairiens ou peut être les Académiciens l’idée d’une action qui succède a une autre. Or, dans le cas centrafricain, les autorités ne peuvent rien faire (encore faudrait-il qu’elles-mêmes décident de faire quelque chose), parce qu’empêchées de toute part par leurs accompagnateurs, non plutôt leurs devins. L’illustration de la réhabilitation des forces de défense et de sécurité ne sert plus a rien tant elle a été desubstantialisee par le nombre de fois qu’elle a été utilisée a chaque fois que le besoin de se pencher sur le sort de l’Etat centrafricain venait à se manifester chez un compatriote. Il est clair que seuls les juges ont encore et auront toujours le pouvoir et la capacité d’interpréter les textes juridiques. Or, dans ce petit pays d’Afrique centrale, l’on trouve plethoriquement des militaires sénégalais, camerounais, placés sous mandat onusiens, qui malgré l’absence de la qualité de juriste, baignent facticement dans l’interprétation des textes juridiques de portée non moins négligeable.

Des intentions des reformes aussi salvatrices ont été exprimées par les autorités de la transition en République Centrafricaine, allant dans le sens de la refondation et de la reformation de l’armée centrafricaine, elles ont bénéficié d’une messe de requiem discrètement dite dans l’enceinte de la représentation onusienne en République Centrafricaine. Presque deux mois après la promesse de la création de l’unité d’intervention rapide, faite par la présidente de la transition le 22 octobre, dans son adresse a la nation au siège du Conseil National de la Transition, n’aura pas connu grand succès pour des raisons que les autorités centrafricaines ont le devoir de comprendre.

Vraisemblablement, les seuls ennemis de la paix en Centrafrique ne sont pas seulement les Anti-Balaka et leurs co-équipiers les Ex-Séléka, il y en a d’autres plus rusées que les premiers. Il n’est pas interdit de penser aux Sangaris et aux forces de la Minusca en passant par l’Eufor-RCA, qui continuent de traiter l’Etat centrafricain, les institutions qui le représentent et les personnalités qui la font exister comme étant des marbres dont la souveraineté n’est que leurre.

Mister
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