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Centrafrique : Faustin-Archange Touadéra optimiste à l’avenir de l’accord de paix

Publié le jeudi 11 avril 2019  |  Agence D'Information D'Afrique Centrale
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Le président centrafricain a dit, le 9 avril, croire que le gouvernement et les groupes armés parviendront sûrement à mettre en application le texte signé en février à Khartoum, au Soudan, et ayant débouché sur la formation d’un gouvernement incluant plusieurs de leurs membres.

En visite à Washington, Faustin-Archange Touadéra a évoqué l’importance de l’accord, le huitième du genre signé depuis le début de la crise centrafricaine marquée par le renversement, en mars 2013, du président François Bozizé. Il a souligné que le document comportait des mesures sur des sujets cruciaux comme le partage du pouvoir.

Fin mars dernier, le chef de l’Etat centrafricain avait désigné un nouveau gouvernement accordant davantage de portefeuilles aux groupes armés signataires de l’accord de paix.

« Nous pensons que le texte peut être le dernier accord si nous tous, nous engageons fermement à sa mise en œuvre (…). Cet accord a quelque chose de plus que les autres parce que toutes les parties prenantes ont eu le temps nécessaire pour discuter tous les points qui ont fait l’objet du document », a-t-il déclaré lors d’une rencontre à l’institution United states institute of peace.

L’accord de paix a aussi réglé des questions importantes comme la demande insistante de certains combattants de ne pas être poursuivis en justice, selon le président centrafricain.

« C’est vrai qu’il y a eu des moments difficiles dans ces négociations, notamment les questions de l’impunité - c’est à dire, la question d’amnistie - et aussi le partage de pouvoir (…). Mais je pense que, en respectant les paramètres, toutes les parties se sont rendues compte que nous ne pouvons pas avoir la paix en mettant de côté les questions de justice », a-t-il poursuivi.

Durant son séjour dans la capitale américaine, Faustin-Archange Touadéra doit rencontrer le chef de la diplomatie, Mike Pompeo. Il entend, par ailleurs, encourager les investissements américains dans son pays, riche en ressources naturelles.

En réponse aux préoccupations de certains pays, dont la France, qui s’inquiètent de l’influence grandissante de la Russie en Centrafrique, le chef de l’Etat centrafricain a défendu l’implication des autorités russes sur le terrain, tout en faisant valoir les exemptions à l’embargo sur les armes accordées à Moscou par l’ONU. « Il y a de la place pour tout le monde en Centrafrique », a-t-il assuré.

Pour rappel, notons que la Centrafrique est déchirée par la guerre depuis 2013, notamment après le renversement de François Bozizé par la Séléka, rébellion à majorité musulmane. Les exactions commises par cette coalition avaient suscité une riposte de milices d’auto-défense, baptisées antibalaka. Pour rétablir la sécurité, la France avait alors lancé l’opération militaire Sangaris, sous mandat de l’ONU.
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