A l’occasion du 56ème anniversaire de la proclamation de l’indépendance de la République centrafricaine qui n’est plus un Etat devant ses amis d’enfance et de parcours politique depuis sa naissance, c’est-à-dire son « indépendance », la Chef de la transition n’est pas restée silencieuse depuis l’affaire angolate qui a coulé tant d’encre et de salive, avec des résultats honteux que le monde connaît. Une raison de plus pour confirmer le manque de souveraineté de ce pays d’Afrique centrale et la mal gouvernance érigée par des pilotes à vue parachutés à la tête du pays.
Je rappelle à l’opinion nationale et internationale que j’avais mentionné dans un de mes articles que le président de transition Michel DJOTODIA qui avait démissionné lors du sommet des Chefs d’Etat de la CEEAC à Ndjamena est le premier président centrafricain qui n’a pas présidé le défilé traditionnel de la fête nationale jusqu’à ce qu’il quitte le pouvoir et bien voilà, Catherine SAMBA-PANZA est le second. On ne va pas réfléchir de midi à quatorze heures pourquoi ils n’ont pas eu la chance de présider avec honneur la fête nationale mais tout simplement parce que en venant au pouvoir ils n’avaient rien de positif dans la tête pour améliorer les conditions de vie des centrafricains.
D’ailleurs, ils sont tous deux du clan sélékiste. C’était le premier qui a promu le second Présidente de la délégation de la ville de Bangui. Ensuite, le promoteur a cédé son fauteuil à la promue par la mascarade électorale du fameux Conseil National de Transition (CNT) que préside Alexandre Ferdinand NGUENDET.
Par rapport aux propos tenus à la veille du 1er décembre 2014 dans son message à la nation, cela confirme bel et bien l’amateurisme, la médiocrité et le manque de vision et de solutions pour résoudre les problèmes de l’heure et préparer psychologiquement et moralement la population centrafricaine à une bonne épreuve de consultation populaire pour un retour digne à la légalité constitutionnelle.
Dans plusieurs analyses faites par les médias nationaux, il a été relevé que l’instabilité en Centrafrique est la cause des mutineries, des coups d’Etat à répétition et les rébellions qui n’étaient que pour certains hommes politiques centrafricains, notamment François BOZIZE, Michel DJOTODIA et bien d’autres qui ont le culot de se mettre en lice pour 2015, le seul moyen d’accéder à la magistrature suprême de l’Etat pour faire leur loi et s’enrichir illicitement.
Je me mets à la place de la population centrafricaine pour renvoyer la balle à la Chef de la transition en la demandant si c’est la population meurtrie qui a ordonné X ou Y de prendre les armes pour destituer tel président élu démocratiquement ou bien commettre des exactions de tout genre et des violences sexuelles contre nos mamans et nos sœurs en argumentant que c’est tous les centrafricains et centrafricaines qui portent la responsabilité de cette catastrophe politico-humanitaire en Centrafricaine ?
Est-ce que ce sont les bébés de cinq ans ou les adolescents de 10 à 12 ans égorgés par les barbares de séléka et d’antibalaka qui sont partis signer les Accords de Libreville et de Congo-Brazzaville ? Est-ce que ce sont les déplacés dans les sites appelés communément « Ledger » à Bangui qui ont pillé une partie du don angolais offert par le président Edouardo dos SANTOS à la République centrafricaine pour accompagner le processus de la transition ?
Catherine SAMBA-PANZA qui a raté le coche du XVème sommet de la Francophonie, n’a-t-elle pas honte de faire une telle déclaration au peuple centrafricain lors de la 56ème célébration de la proclamation de la République ?
Quelle carence d’idées novatrices manque-t-il aux autorités centrafricaines qu’on ne voit plus dans le concert des nations, quasiment écartées comme si elles sont des ovnis qui n’ont pas leur place sur la planète terre?
L’instabilité chronique à laquelle la présidente de la transition fait allusion de BOGANDA à son régime de transition, c’est une erreur monumentale. L’ère DACKO 1 n’a pas connu une instabilité jusqu’à ce qu’il y a eu le complot du coup d’Etat de Saint Sylvestre pour que la France installe Jean Bedel BOKASSA au pouvoir.
En effet, la paix et la sécurité sont les priorités de la population et non celles des hommes politiques qui sont les principaux auteurs de la catastrophe centrafricaine. C’est connu de tous depuis fort longtemps et la communauté internationale qui veut à ce que les autorités de transition qui ne sont pas à la hauteur de la tâche s’y attelle pour sortir le peuple du gouffre en question. Dommage que ces autorités de transition qui accusent aveuglement ne s’assument pas par incapacité et confondent leurs rôles de l’heure à ceux qui seront élus d’ici demain pour briguer un mandat à la tête du pays, notamment le futur président légitime de la République et les nouveaux représentants du peuple qui siègeront à l’Assemblée nationale.
Bâtir une nation soudée comme l’a si bien évoqué dans son message, c’est plutôt à elle, la présidente de la transition de faire tout pour rassembler les centrafricains, de s’occuper des centrafricains qui vivent dans une condition inadmissible dans les sites des déplacés pour faciliter leur retour à leurs domiciles respectifs, des réfugiés centrafricains pour qu’ils rentrent au pays afin de participer aux futures consultations populaires dans des conditions appropriées et de trouver des moyens pour améliorer leurs conditions de vie au lieu de mettre tous les centrafricains dans le même sac et les vilipender. C’est de l’injure.
Faire du progrès pour un peuple c’est de lui réunir les moyens qu’il faut pour son épanouissement, son développement et de son émergence. C’est une honte que les autres pays du continent qui ont accédé à l’indépendance dans la même année que la République centrafricaine sont sur la voie de l’émergence et que nous autres on a toujours le nez dans un magma de boue puante.