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RCA – Tribune de Monsieur Jean Serge Bokassa: Quand on veut nous faire taire

Publié le vendredi 19 avril 2019  |  Corbeau News Centrafrique
Jean
© Autre presse par DR
Jean Serge Bokassa, ministre de la Sécurité.
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Chers compatriotes, il y a des décisions qui ne s’imposent pas, même pour celui qui est revêtu de l’onction du suffrage. Vous pouvez vous égosiller et user de toutes les méthodes d’influence et d’intimidation que vous voulez, vous ne ferez par là que nous donner raison car si vos motivations réelles étaient celles de la paix, vous devez nous convaincre par un discours cohérent et non par des méthodes éhontées d’intimidation. vous comprendrez que la paix commence avec nous centrafricains, mais vous comprendrez surtout qu’il n’y a pas de paix sans justice. Votre obstination aura pour conséquence la légitime colère du Peuple. Vous ne nous imposerez jamais la cohabitation avec les bourreaux du Peuple par votre lâcheté et votre incapacité à défendre le Peuple meurtrie et les intérêts supérieurs de la nation. Vous avez beau revêtir ces bourreaux d’un linceul immaculé, vous avez beau les absoudre des crimes commis contre le Peuple dont vous avez la charge de défendre et de protéger, vous avez beau user d’artifices et de stratagèmes, inventés toute sorte de concept, pour vider le mal de sa substance et appeler le mal “bien”, il n’en reste pas moins que la pestilence des actes odieux qu’ils ont à leur actif ne s’en ira jamais, seule une justice juste et équitable en effacera l’odeur nauséabonde. Cette odeur sera là pour vous rappeler les crimes qu’ils ont commis et dont vous vous êtes rendus complice par l’absolution que vous leur avez accordé.

De quel côté de l’histoire sommes nous ?

Si les pétainistes ont été rattrapés hier, pour avoir choisi la capitulation et la cohabitation avec Hitler le Führer, ceux qui aujourd’hui font le choix de la félonie ne s’en tireront pas à bon compte, ce n’est qu’une histoire de temps. Il y a comme une loi immuable, celle d’une justice triomphante, celle que l’on retrouve dans toutes les histoires sombres qu’a connue l’histoire de notre humanité, renversant à tour de rôle les systèmes les plus odieux: l’esclavagisme, le colonialisme, l’apartheid et nous en passons. Cette loi immuable révèle la sagesse de Dieu et la détermination des Hommes de bien. Ces systèmes criminels ont eu leurs idéologues, leurs griots. Ceux qui se forcent à plaire aujourd’hui doivent se préparer au ridicule demain.

Ce n’est qu’une question de constance !

Sous la SELEKA, alors que nombreux allaient à la mangeoire sans honte ni vergogne, nous avons parlé et nous nous sommes battus pacifiquement près de notre Peuple, pendant que d’autres fuyaient ou étaient sous leur lit, nous, nous étions là. Sous la transition de Mme Samba Panza, nous nous sommes battus, face aux mépris de ceux qui regardaient ce Peuple comme des bêtes de sommes. Et

nous nous sommes dressés contre la fougue injustifiée d’hommes en arme (les événements du pk13, le 29 mars 2014 et les événements de l’église de Fatima du 28 mai 2014 où l’Abbe NZALE et bien d’autres avaient trouvés la mort). Contre la barbarie où étiez vous, vous qui aujourd’hui parlez ? Les fuyards et traitres d’hier

veulent devenir les donneurs de leçon d’aujourd’hui ! Au gouvernement, n’ai-je pas à maintes reprises dénoncé l’immobilisme et le refus de la Minusca d’agir en faveur du Peuple dans le respect de son mandat ? Nos forces de défense et sécurité police et de gendarmerie, n’ont elle pas été chassées par cette même Minusca alors que nous essayions de projeter les FSI sur les théâtres d’exactions ? La suite nous la connaissons, plus de cent morts à Kaga-Bandoro. M’avez-vous déjà vu dans le cadre de mes fonctions m’assoir, boire et manger avec les bourreaux du Peuple ? N’ai-je pas hurlé demandant que des enquêtes parlementaires se fassent pour établir les responsabilités des uns et des autres, dont la mienne le cas échéant puisque nous occupions des fonctions qui nous plaçait en tête des responsabilités sécuritaires? Alors pourquoi ferions nous une exception aujourd’hui ? Au nom de quoi ? Les leçons qui ne sont pas bien apprises sont appelées à se répéter.

Comparons sans travestir !

Ceux qui disent s’inspirer du modèle Sud Africain en voulant faire croire que nous sommes dans une démarche similaire, sont dans l’erreur. En prenant des exemples et en les sortant de leurs contextes, on travestit les faits et l’histoire.

L’apartheid était un système politique répressif et injuste, discriminatoire et ségrégationniste.

Le modèle rwandais de sortie de crise n’est également pas à comparer car la nature de la crise rwandaise, le génocide, n’a rien à voir avec ce que nous vivons : “Des exactions injustifiées venant de Groupes Armés à majorité étrangère, pour le contrôle des ressources de notre pays”. Dans les deux cas, sud-africain et rwandais, la Paix rime avec Justice et Réconciliation. La Commission Justice et Réconciliation, pour le premier et le tribunal pénal spécial pour le second.

Nelson Mandela comme Paul Kagame n’ont imposé des mesures de paix par l’amnistie à personne. Ce qui n’est pas le cas chez nous. Dans ces deux pays cités, il a été laissé aux victimes la latitude de poursuivre ou de pardonner. Des bourreaux sont en effet allés en prison, d’autres ont été pardonnés puis graciés par la volonté du Peuple et non l’unique volonté du suzerain. Par nos mensonges et nos artifices nous n’arriverons pas à assoir la paix, pour peu que ce soit le véritable objectif recherché.

Et si vous voulez nous immoler pour le prix de nos convictions, faites donc. Les valeurs que nous défendons seront défendues par d’autres. Ceux qui disent le Peuple a trop souffert ne croient pas bien dire. En effet nous avons tous soufferts et seule une révolution pacifique, la nôtre, saura nous libérer et témoignera afin que la postérité puisse dire : Il y’a eu des Hommes de conviction en Centrafrique.
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