La mise en œuvre de l’Accord politique de paix et de réconciliation signé entre le gouvernement centrafricain et les 14 groupes armés est en pleine phase de réussite. A deux mois de sa signature, toutes les parties signatures se sont accordées sur la même longueur d’onde et que toutes les dispositions sont mises en place pour éviter une éventuelle violation.
Nonobstant quelques manquements constatés par-ci et là de part de certains groupes armés signataires, les choses avancent bon train comme l’ont constaté Jean-Pierre Lacroix de l’ONU, Smail Chergui de l’Union Africaine et le directeur Afrique de l’Union européenne qui viennent d’effectuer une mission à Bangui en vue d’évaluer cet après-accord.
Signer un accord en vue de pacifier un pays post-conflit c’est bien, mais les réalités sur le terrain c’est très importantes. Il suffit de faire un tour dans l’arrière-pays à Bambari, Alindao, Koui, Bocaranga, Bangassou pour s’en rendre qu’effectivement, les engagements pris par les groupes armés ont leur sens. Une stabilité bien visible avec en toile de fond, la libre circulation des populations qui vaquent librement à leurs diverses occupations. Mais, au-delà de ces efforts à encourager, se pointent encore quelques soucis avec bandits armés qui s’agitent pour saboter ces acquis de l’accord de paix signé.
Le président de la République Faustin-Archange Touadéra pour sa part et son premier ministre Firmin Ngrébada qui est le principal acteur de cet accord, se mettent résolument au travail en vue de la bonne réussite de cet accord de paix. C’est pour cela qu’aussitôt au lendemain de la signature dudit accord, le numéro un centrafricain a fait le tour du monde pour solliciter l’appui financier des partenaires internationaux pour l’exécution des grandes tâches qu’il faut accomplir selon les vœux du peuple centrafricain.
La tenue de la réunion du Groupe international de soutien à la RCA est, selon le président Touadéra, une grande opportunité en raison du focus fait sur le renforcement de l’appui de la communauté internationale à la mise en œuvre dudit Accord. En somme, il s’est avéré que c’est déjà un grand pas dans la réalisation de l’objectif de la paix et de la concorde nationale.
Les autorités centrafricaines se sont adhérées totalement à la déclaration du 26 mars 2019 du Conseil de sécurité de l’ONU qui dit qu’il « faut appuyer l’Accord en toute bonne foi et sans tarder, afin de répondre aux aspirations du peuple centrafricain, la réconciliation, à l’inclusion et au développement ».
La mise en place d’un gouvernement inclusif et celle d’un comité chargé de la mise en œuvre de cet accord sont les véritables actes qu’à poser, le président Touadéra et le PM Ngrébada qui se sont donnés corps et âmes pour la stabilité de leur pays.
Lors de cette réunion du groupe international de soutien, le président Touadéra a précisé que : « Cet appel au soutien de la communauté international est motivé par le souci d’éviter tout enlisement de cet Accord considéré comme une chance qui permettra de tourner le dos aux conflits et de s’atteler à la relance économique contenue en grande partie dans le Plan National de Relèvement et de Consolidation de la Paix et le Cadre d’Engagement Mutuel ».
Le cri d’alarme est donc déjà lancé et ce que les populations attendent beaucoup plus, la vulgarisation de cet Accord qui est en cours en vue de son appropriation par toutes les forces vives de la Nation et leur mobilisation dans sa mise en œuvre. Nous ne pouvons que féliciter le Groupe International de Soutien constitué des partenaires bilatéraux et multilatéraux pour leur détermination à être aux côtés de la RCA dans ces étapes charnières de sa vie.