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Centrafrique: « pas de rôle officiel » pour un chef de guerre à Bambari, selon l`ONU et Bangui

Publié le dimanche 21 avril 2019  |  JournalDeBrazza.com
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© Autre presse par DR
Une attaque armée est en cours présentement dans la ville de Ouagadougou (communiqué de la Police Nationale)
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L’ONU et les autorités de Centrafrique ont assuré qu’aucun rôle officiel en matière de sécurité n’avait été confié à un chef de guerre controversé pour la ville stratégique de Bambari lors d’une cérémonie qui s’y est déroulée cette semaine, dans un communiqué reçu dimanche.

« Même si Ali Darassa est conseiller spécial au cabinet de la primature, il ne lui a pas été confié de rôle officiel sécuritaire pour la ville de Bambari », dans le centre du pays, indique le communiqué conjoint de la mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca, 12.000 Casques bleus) et du gouvernement centrafricain.

Lundi, Ali Darassa, leader d’un des groupes armés les plus influents du pays, l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), a été invité à Bambari pour la « présentation symbolique » d’éléments de groupes armés qui participeront à de futures brigades mixtes armée/groupes armés, selon l’ONU et Bangui.

Ces brigades sont prévues dans l’accord de paix signé début février entre Bangui et les 14 groupes armés qui controlent la majeure partie de la Centrafrique. Dans le cadre de celui-ci, Ali Darassa a été nommé conseiller à la primature en charge de ces brigades mixtes dans la zone de Bambari.

Selon une source onusienne à l’AFP mercredi, la présence et la mise en place symbolique d’Ali Darassa comme conseiller en charge de ces brigades mixtes dans la zone « signifie qu’il prend la tête de Bambari avec l’accord de Bangui ».

Faux, rétorquent l’ONU et le gouvernement, qui soulignent que le chef de guerre a quitté la ville après les cérémonies officielles de lundi.

« La sécurité de la ville de Bambari reste et restera sous la responsabilité des autorités nationales, avec le soutien de la Minusca », continue le communiqué, indiquant que les brigades mixtes, qui suppléront les forces nationales dans le futur, ne sont « pas encore opérationnelles ».

L’UPC d’Ali Darassa, accusé de centaines d’exactions depuis sa création en 2014, est présent à Bambari depuis plusieurs années.

En 2017, l’ONU avait chassé le groupe armé de la ville, carrefour stratégique des routes vers le nord et l’est du pays, et fait de Bambari une « vitrine de la paix ».

Mais l’UPC était resté « en faisant profil bas », selon un rapport de l’ONU de 2018. Les combats ont repris courant 2018 dans la ville.

Fin janvier, des combats meurtriers opposant l’UPC aux Casques bleus, épaulés pour l’occasion de Mirage 2000 français venus de N’Djamena, ont encore secoué Bambari durant plusieurs jours.

La Centrafrique, en guerre depuis 2013 et le renversement du régime de François Bozizé par une coalition de groupes armés, est le théâtre d’une lutte armée entre groupes qui, en contrôlant 80% du territoire, combattent pour le contrôle des ressources et d’une influence politique.
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