Bangui, L’axe qui relie le rond-point du 4e arrondissement de la ville de Bangui et le PK12, appelé officiellement avenue du 15 mars est devenu un enfer pour ses usagers qui, au jour le jour, se plaignent des actes criminels enregistrés.
Il est à noter que cette avenue travers les quartiers Foûh, Cité, une partie de Galabadja, Gobongo, PK10, PK11 et PK12 où les gens s’inquiètent de l’emprunter à certaines heures. Il suffit de tenter sa vie à partir de 20 heures pour s’en rendre compte de ce dont nous signalons dans ce présent article d’enquête réalisée par lepotentielcentrafricain.com.
L’avenue du 15 mars est devenue très dangereuse pour la simple raison que les voleurs, braqueurs et autres bandes de criminels la trouvent perméable à leurs opérations qui laissent des victimes qui n’ont aucun secours voire de bénéficier d’un dispositif de sécurité visant à pallier à leur malheur du quotidien.
A l’espace d’un mois seulement, on dénombre à plus de 94 cas de braquages et autres actes criminels enregistrés sur cet axe qui se baigne dans le lot des zones dangereuses de la capitale tels que : le km5, les quartiers Nzangoyan, Yakité, Castors, Yassimandji, Fondo, Yangato, Combattant…pour ne citer que ceux-là.
Une victime de cet axe nous a laissé entendre que : « J’étais de retour quand après avoir rendu une visite à un parent qui est admis à l’Hôpital Communautaire. Au retour dans les environs de 22 heures, dans un taxi qui m’a pris au niveau du rond-point marabena, nous nous confrontés à un incident très délicat. C’est le braquage du taxi en question par une bande des malfrats armés à quelques mètres de l’église ANEB de Gobongo. Tout le monde a été palpé et nos biens étaient tous emportés. Il n’y avait aucun secours ».
Une autre victime de confirmer qu’ « au niveau de l’endroit appelé café-sato, c’est le pire ! Tous les braqueurs venus de Gobong, PK10, PK11 et Damala se positionnent ici pour braquer les véhicules et motos. A moindre résistance, tu te fais tuer par ces jeunes armés. Ils opèrent à partir de 20 heures jusqu’à 03 heures du matin ».
C’est terrible avec ces témoignages qu’on a recueillis auprès de ces victimes dont mêmes certains conducteurs des taxis et bus voire les moto-taxis qui se plaignent et décident de ne plus emprunter l’axe qui est abandonné par les patrouilles de la police centrafricaine voire celles de la Minusca qui sont rôder à ce niveau jusqu’au petit matin en vue de sécuriser les usagers qui sont abandonnés à leur triste sort.
Les patrouilles des agents de la police centrafricaine (OCRB, FICU, CNS) ont peur de surveiller cet axe ? On ne sait pas vraiment. Les forces de la Minusca déclinent également leur responsabilité pour ne pas subir une résistance de la part de ces malfrats dont les conséquences seront coûteuses pour eux ? Aucune idée apparemment !
Ce sont seuls ces concernés qui peuvent nous situer mieux sur ces interrogations ou du moins, les populations des localités logeant cet axe sont abandonnés aux mains des criminels.