Le nouveau président de la Banque mondiale, David Malpass, a entamé ce lundi 29 avril une tournée dans trois pays d’Afrique, sa première visite à l’international. A Madagascar, en Ethiopie et au Mozambique, l’ancien sous-secrétaire américain au Trésor, qui a pris ses fonctions le 9 avril dernier, va échanger avec les dirigeants et les partenaires sur les moyens de promouvoir la stabilité économique et renforcer la résilience.
C’est la preuve de l’importance de l’Afrique dans le portefeuille de la Banque mondiale. Pour son premier voyage à l’étranger, le nouveau président du groupe a choisi le Continent où il effectuera une visite de travail dans trois pays. Du lundi 29 avril au vendredi 3 mai, David Malpass, qui a pris fonction le 9 avril, se rendra successivement à Madagascar, en Éthiopie et au Mozambique.
Selon un communiqué de l’institution de Bretton Woods, en prélude à cette tournée, la visite de David Malpass portera essentiellement sur le travail du groupe de la Banque mondiale avec les pays africains visant à promouvoir la stabilité économique et à renforcer la résilience, sur l’appui de l’institution aux pays les plus pauvres du monde par l’intermédiaire de l’Association internationale de développement, ainsi que sur le potentiel des partenariats avec le secteur privé pour attirer et constituer les ressources nécessaires pour aider les populations à atteindre leurs objectifs de développement.
Durant cette semaine de travail, il est prévu des rencontres entre le président de la Banque mondiale avec les dirigeants des pays visités ainsi que les autres acteurs du développement. Malpass visitera également plusieurs projets financés par l’institution financière internationale dans chacun de ces pays, et au Mozambique, il visitera la ville de Beira, fortement touchée par le cyclone Idai en mars 2019.
«LA MISSION DU GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE EST PLUS URGENTE QUE JAMAIS : D’ICI 2030, PRÈS DE NEUF PERSONNES SUR DIX VIVANT DANS L’EXTRÊME PAUVRETÉ VIVRONT EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE. J’AI CHOISI LE CONTINENT AFRICAIN POUR MA PREMIÈRE VISITE OFFICIELLE EN TANT QUE PRÉSIDENT DU GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE, EN RECONNAISSANT LES NOMBREUX ET DIFFICILES DÉFIS QUE DOIVENT RELEVER LES DIRIGEANTS POUR PROMOUVOIR LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE, LA SÉCURITÉ ET LA BONNE GOUVERNANCE», A DÉCLARÉ LE PRÉSIDENT DU GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE, DAVID MALPASS, AVANT DE METTRE LE CAP SUR LE CONTINENT.
Priorité à l’Afrique
L’Afrique est un partenaire de premier plan de la Banque mondiale qui intervient depuis des années pour accompagner le développement des pays à travers différents programmes et des financements importants. Dès sa prise de fonctions, le nouveau président qui est un proche du président américain Donald Trump a indiqué que l’Afrique sera «la priorité numéro 1» des actions de la Banque mondiale dans le cadre de la stratégie de réduction de la pauvreté d’ici 2030.
Conscient du fait que les résultats sur certains plans sont en deçà des objectifs, le président de la Banque mondiale a promis de renforcer les actions de l’institution. «Nous devons accroître la dynamique de développement de l’Afrique pour favoriser une croissance reposant sur une large base, augmenter les revenus médians, créer des emplois, renforcer la résilience climatique et intégrer les femmes et les jeunes dans les économies», a fait savoir David Malpass qui s’est dit «impatient d’échanger avec les dirigeants, les représentants du secteur privé, et directement avec les populations d’Ethiopie, de Madagascar et du Mozambique ; sur la manière dont le groupe de la Banque peut aider davantage à relever ces défis».
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Le groupe de la Banque mondiale intervient en Afrique à travers ses différentes filiales notamment l’Association internationale de développement (IDA), la Société financière internationale (SFI), l’Agence multilatérale pour la garantie des investissements (MIGA), ainsi que le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI). En Afrique, la Banque mondiale finance actuellement plus de 600 projets pour, entre autres, «lutter contre la malnutrition, augmenter la productivité agricole, améliorer l’accès à une énergie fiable et abordable, accroître la résilience au changement climatique, renforcer les États fragiles et promouvoir une éducation de qualité».
Après cette tournée en Afrique subsaharienne, David Malpass qui a succédé à Jim Yong Yim est également attendu en Egypte avant de mettre le cap sur Paris qui devrait abriter une conférence sur la dette, un des facteurs à risques qui menace la croissance africaine.