Depuis mardi 2 décembre dernier, la ville de Bambari, Chef-lieu de la préfecture de la Ouaka a renoué avec le cycle de violences. Musulmans armés assimilés aux Séléka mettent Bambari à feu et à sang dans des représailles suite à une agression d’un des leurs par des hommes armés non identifiés. Au départ, la mission précurseur dépêchée à Bambari pour préparer la descente du président du Conseil national de transition, M. Alexandre Ferdinand Nguendet lui-même Représentant de cette localité au CNT a été sauvagement attaquée en pleine ville, mardi dernier. Cette attaque attribuée aux éléments de la Séléka a fait un mort et des blessés parmi les FACA constituant la délégation de la mission précurseur.
Ce jeudi 4 décembre, un jeune musulman a été agressé par des hommes armés non identifiés et en représailles à cette agression, cinq personnes ont été tuées par des musulmans armés et des maisons incendiées. Une source locale a confirmé que « cinq corps et des blessés ont été acheminés à l’hôpital de Bambari. » Les populations non musulmanes de la rive gauche de la rivière Ouaka sont les ciblées premières de ces représailles.
Signalons que les responsables de la Séléka nient toujours toute implication de leurs éléments dans ces attaques. Par ailleurs, le bilan de cinq morts, à en croire la source, ne sera que provisoire et pourrait s’alourdir au regard des cas des blessés et la tension qui prévaut encore. Même la mission de Nguendet à Bambari été sous haute tension.