S’il est vrai que la nomination du gouvernement d’après les accords de Khartoum a suscité quelques réactions, il n’en demeure pas moins que celles-ci bloquent la mise en application dudit accord devenue une réalité. C’est une lapalissade de dire que l’extrapolation de certains faits est devenue un sport favori des Centrafricains, surtout certains politiciens en mal de posture qui voient le diable partout. C’est le cas de le dire de la nouvelle de démission de certains officiers généraux centrafricains qui, comme une trainée de poudre s’est répandue dans la nature ces derniers temps.
De cette nouvelle, il y a eu beaucoup d’interprétations erronées au point de semer la panique au sein de la population fatiguée des bisbilles de ses dirigeants. Quelle est donc l’explication plausible de ces rumeurs qui empestent l’air ?
De sources autorisées, le Premier ministre a accordé une audience aux généraux José Gailloty et Jean-Pierre Dollewaya suite aux nouvelles de leur démission. En les appelant, le Chef du gouvernement voulait s’enquérir des véritables motivations de leurs décisions. Selon ces memes sources, il ressort de leur entretien que le Général Gailloty a déposé une demande de mise en disponibilité conformément aux règlements militaires (droits reconnus à tous les militaires). Et les informations au sujet de la mise en disponibilité des Généraux Dollewaya et Bouba ne sont que de simples rumeurs.
Cependant les motifs du malaise au sein de la grande muette procéderaient d’une question de gestion peu orthodoxe des ressources humaines, du matériel et des finances au niveau du ministère de la Défense nationale. Il est reproché à madame la ministre Marie-Noëlle KOYARA de ne pas être à la hauteur de ce département hautement sensible dont elle a la charge. Elle semble méconnaître les spécificités de l’armée dont elle assure la tutelle politique.
Ce n’est que normal surtout que l’armée centrafricaine est en phase de restructuration, il est hautement souhaitable que ce département soit piloté par un spécialiste en la matière. C’est pourquoi la grogne au sein de l’armée est justifiée car il y va de la vie de toute la nation.